La mosaïque de Zliten au musée de Tripoli

Partiellement dégagée en octobre 1913 et totalement mise à jour lors de la campagne de fouilles conduite par Salvatore Aurigemma du 22 juin 1914 au 18 août, la mosaïque de l'amphithéâtre est immédiatement apparue comme un chef d'oeuvre à préserver d'urgence. Elle a donc été déposée, restaurée puis exposée dans le Musée archéologique de Tripoli. Les photographies qui témoignent de cet état de sa conservation datent de mai 1919.

Ce musée consistait alors en une salle de la citadelle As-Saraya al-Hamra (le sérail rouge), monument d'origine fort ancienne, pré-romaine, mais dont la configuration actuelle date de l'époque ottomane. Une restauration du château dans les années 20, puis une complète réorganisation des collections archéologiques dans les années 30 en firent un musée de première importance, qui devait accueillir les merveilles progressivement découvertes dans les multiples chantiers de fouilles menés par les Italiens, sous l'impulsion enthousiaste de Mussolini.

A l'heure actuelle, le musée de la Jamahiriya se trouve dans de nouveaux locaux construits dans la citadelle en 1952. La mosaïque de Zliten y tient la place d'honneur, à droite dans la salle d'entrée. Elle est à présent exposée sur le mur, à la verticale.

Statue de Vénus devant la mosaïque - © Agnès Vinas

Elle sert d'écrin à une très belle statue de Vénus Capitoline, copie romaine du IIe siècle d'un original hellénistique, trouvée dans les thermes d'Hadrien de Leptis Magna, et que l'Italie a rendue à la Libye en 1999.