CINGULUM (ταινία)

  1. Bandeau ou ceinture portée par les femmes sur leur tunique, immédiatement au-dessous du sein, pour que le vêtement ne fût pas lâche et eût bonne tournure, comme on le voit dans la gravure ci-jointe d'après une statue grecque (Isidor. Orig. XIX, 33, 1 ; Virg. Aen. I, 492).
  1. (ζώνη). Ceinture portée aussi par les femmes et surtout par les jeunes femmes qui n'étaient point encore mariées ; elle était attachée plus bas que celle des femmes mariées, juste au-dessus des hanches, comme on le voit par la gravure ci-jointe, qui représente Electre d'après un marbre trouvé à Herculanum, avec la ceinture dessinée à côté, d'après un vase grec. Dans ce sens, on applique aussi ce terme à la ceinture de Vénus (Festus, s.v. ; Valerius Flaccus, VI, 470.
  1. (ζωστήρ). Ceinture d'homme portée autour des reins et sur la tunique, comme on le voit par la gravure, prise d'une statue à Naples. On y portait suspendus toute sorte de petits objets, et elle servait surtout à raccourcir la tunique, dans des exercices qui demandaient de l'activité. On le faisait en tirant par-dessus la partie inférieure à une hauteur suffisante (Petr. Sat. 21, 2).
  1. (μίτρα, ζωστήρ, ζώνη). Ceinturon de soldat, fait de métal ou de cuir plaqué de métal, que l'on portait autour des reins pour assurer le bas de la cuirasse (voyez la gravure au mot clipeatus, 1), et pour protéger le ventre.

    Le ceinturon était attaché par des crochets, comme on le voit dans la gravure, prise d'un modèle en bronze trouvé dans une tombe d'un guerrier à Paestum ; par-dessus était aussi attaché par une courroie le ceinturon auquel l'épée était suspendue (cinctorium). De là vient que Virgile, en décrivant l'armure de Pallas (Aen. XII, 942), comprend ces deux ceinturons sous le pluriel cingula ; le baudrier passant sur l'épaule (balteus), qui supportait le bouclier, est mentionné à part.</>

  1. (διάζωμα, περίζωμα). Partie du vêtement des femmes, semblable au cinctus des hommes (Varro, LL. V, 114) ; elle consistait en un jupon court, descendant de la ceinture aux genoux, qui était porté dans les premiers temps au lieu de tunique, surtout par les femmes qui menaient une vie active ou laborieuse ; de là vient qu'on le donne d'habitude aux Amazones sur les vases d'argile. C'est d'un de ces vases qu'est prise notre gravure.

Illustration complémentaire

Cavalier en armure avec cingulum
Bas-relief provenant peut-être du forum de Trajan,
II° s apr.JC
Musées du Capitole, Palais des Conservateurs,
collection Borghese, 2001

© Agnès Vinas