THORAX (θώραξ)

  1. C'est proprement un mot grec qui correspond au mot latin lorica ; mais ces deux mots se trouvent opposés l'un à l'autre dans un texte de Tite-Live (XLII, 61 : lorica thoracesque), où lorica est un corselet de cuir, thorax une cuirasse de métal.
  1. (προτομή). Portrait en marbre, en bronze ou en toute autre matière, représentant la personne jusqu'à la poitrine seulement ; c'est ce que nous appelons un buste (Trebell. Claud. Goth. 2 ; Vitruv. Compend. 2).
    Le specimen, emprunté à un bas-relief, représente un artiste en train de modeler un thorax, soit en cire, soit en argile, comme l'atteste le bâton à modeler qu'il tient dans sa main gauche ; c'est probablement un de ces petits bustes que les anciens Romains avaient l'habitude de conserver dans leurs maisons sous le titre d'imagines majorum. C'est à cette coutume qu'il faut attribuer l'origine des bustes comme branche particulière de l'art ; ils étaient d'un grand avantage pour les personnes qui n'avaient pas assez de fortune pour faire la dépense d'une statue en pied.
    Cela expliquera un fait qui autrement paraîtrait singulier, c'est que l'on ne rencontre que dans des écrits d'une époque relativement assez récente le nom qui désigne dans l'antiquité un buste. Il st nécessaire de se rappeler que les anciens appelaient hermae ces oeuvres de la statuaire grecque primitive, qui sont si souvent classées dans nos musées parmi les bustes ; en réalité, ce ne sont pas des bustes, mais des têtes sans épaules, destinées à être fixées au sommet d'une borne carrée, les piédestaux sur lesquels elles sont maintenant posées étant tout à fait modernes.

Illustrations complémentaires

Buste d'Antonin le Pieux, Athènes (Grèce), 1977

© Charles Cavenel

Romain portant les bustes de ses ancêtres
Centrale Montemartini, Rome, 2001

© Agnès Vinas