FUNDA (σφενδόνη)

  1. Fronde, pour lancer des pierres ou des balles de plomb (glandes) : arme employée communément à la guerre par les Espagnols, les Perses, les Egyptiens et autres nations étrangères, et aussi quelquefois par les Romains, comme le montre la figure ci-jointe, représentant un soldat romain de l'armée de Trajan, sur la colonne érigée en l'honneur de cet empereur (Plin. HN. VII, 37 ; Virg. Georg. I, 309 , ubi Serv. ; Aen. IX, 586). Voyez funditores.
  1. (ἀμφίβληστρον). Filet employé comme notre épervier pour prendre du poisson dans les rivières (Virg. Georg. I, 141 ; Servius, ad l. ; Isidor. Orig. XIX, 5, 2) ; il devait être jeté de derrière et par-dessus l'épaule droite (au lieu d'être lancé de l'épaule gauche et par-devant la personne qui le jette, comme on le fait maintenant), si toutefois on regarde comme fidèle la représentation que donne de cette action la figure ci-jointe, tirée d'une mosaïque des thermes de Titus. L'expression de Virgile, verberat amnem, décrit exactement la manière dont le filet à jeter tombe sur l'eau.
  1. Bourse ou sacoche jetée sur les épaules, dont elle pendait, pour porter de l'argent ou autres petits objets (Macrob. Sat. II, 4) ; elle était probablement appelée ainsi parce que, avec les courroies qui l'attachaient, elle ressemblait à une fronde, comme le montre la figure ci-jointe, prise du dessin d'une lampe de bronze.
  1. (σφενδόνη, πυελίς). Chaton d'un anneau, c'est-à-dire rebord dans lequel est enchâssé le bijou et qui le tient, comme la fronde tient sa pierre. Ce mot s'appliquait spécialement aux bagues, quand l'enchâssement était transparent ou à jour (Plin. HN. XXXVII, 37, 42). La figure est prise d'un modèle original.

Illustration complémentaire

Deux germains armés de frondes près d'une rivière
Colonne de Marc-Aurèle, 176 à 193 apr.JC
Piazza Colonna, Rome, 2001

© Agnès Vinas