SPARUM ou SPARUS

Arme qui était, à proprement parler, particulière à la population des campagnes (agrestis sparus, Virg. Aen. XI, 682 ; telum rusticum, Serv. ad 1.) ; le manche en était en bois (hastile, Nepos, Epam. 9) ; elle avait une tête de fer à laquelle était attachée une lame courbée en forme de croc (in modum pedi recurvum, Serv. 1.c.), mais qui se terminait en même temps par une pointe aiguë, afin de pouvoir être lancée comme trait (Nepos, 1.c. ; Sisenn. ap. Non., s.v.). Elle servait à la chasse (Varro, ap. Non., 1.c.), et quelquefois à la guerre, jamais comme arme de troupes régulières, mais comme celle que pouvaient porter au combat des soldats levés parmi de grossiers paysans, ou dans de subites prises d'armes, quand chaque homme se saisit pour se défendre de ce qu'il a sous la main (Sall. Cat. 59).

La figure ci-dessus est tirée d'un bas-relief de la collection d'Ince-Blundell, en Angleterre ; elle est entre les mains d'un chasseur, et, comme la forme très singulière du fer qui la termine s'accorde d'une manière remarquable avec la description que nous avons tirée des différents passages rapprochés ci-dessus, et où il en est évidemment question, on ne peut avoir de doute sur le nom et la nature de l'arme qu'elle est destinée à représenter.