IMBREX (καλυπτήρ)

  1. Tuile faîtière faite pour recevoir la pluie (imber), et d'une forme demi-cylindrique, par opposition à la tegula qui était plate (Isidor. Orig. XIX, 10, 15 ; Plaut. Most. I, 2, 26). L'imbrex était destiné à couvrir la jonction de deux tuiles plates, et en conséquence était plus étroit par une extémité ; de cette façon les imbrices pouvant se recouvrir l'un l'autre et former le long des côtés du toit une arête continue (voyez la gravure du mot imbricatus) qui rejetait l'eau pluviale de la partie en dos d'âne dans le canal formé par les tegulae entre chaque rangée d'imbrices. Les architectes italiens modernes se servent de tuiles du même genre ; deux sont représentées dans la gravure ci-jointe, où l'on peut voir leur forme et la manière dont elles étaient adaptées l'une à l'autre.
  1. Imbrex supinus. Rigole formée par une série de tuiles faîtières ajustées l'une à l'autre et placées sur leur dos (Columell. IX, 13, 6 ; cf II, 2, 9), comme dans le specimen ci-joint, qui montre une conduite d'eau dans la ruine vulgairement connue sous le nom de grotte d'Egérie, près de Rome.

IMBRICATIM

En ondulations pareilles à celles des imbrices d'un toit (Plin. H.N. IX, 52).


IMBRICATUS

(d'imbrico, καλυπτηρίζω). Imbriqué, en architecture, c'est-à-dire dont le toit est couvert d'une série de tuiles plates et de tuiles faîtières (tegulae et imbrices) ; manière habituelle dont les Grecs et les Romains protégeaient la charpente des toits de leurs édifices, et dont on voit un specimen dans la gravure ci-jointe, représentant le toit du portique d'Octavie à Rome : les tuiles de ce toit sont en marbre blanc.


Illustration complémentaire

Reconstitution d'un toit romain avec tuiles et antéfixes
Musée de Vaison-la-Romaine (France), 2001

© Agnès Vinas