LIBELLUS (βιβλίον)

  1. Diminutif de liber : petit livre ; mais différant proprement de liber en ce que le libellus était un volume composé de quelques feuilles de parchemin ou de papyrus, couvertes d'écriture et reliées les unes avec les autres, à la manière de nos livres, tandis que le liber était un rouleau. Le libellus avait ainsi des pages séparées (Suet. Jul. 56 ; Cic. de Or. I, 21; Hor. Sat. I, 10, 92), comme le montre la figure ci-jointe, tirée d'un bas-relief en marbre.
  1. Par suite, le mot prit un sens plus étendu, quoique encore tout spécial. On l'employa pour désigner toute espèce de papier ou de document contenant une notification quelconque, l'annonce d'un spectacle, d'un combat d egladiateurs ou d'une vente, enfin toute proclamation, pétition ou placet, et autres pièces habituellement écrites sur une feuille simple comme dans le modèle ci-joint, qui figure des citoyens présentant des requêtes à Marc-Aurèle, d'après un bas-relief du Capitole, à Rome (Cic. ad Att. XVI, 16 ; Mart. VIII, 31; Plaut. Curcul. I, 3, 6 ; Cic. Phil. II, 38).
  1. Boutique de libraire (Catull. 55, 3).

Illustration complémentaire

Auguste tient dans sa main un ensemble de feuilles,
peut-être des placets
Musée du Louvre, Paris (France), 2002

© Agnès Vinas