EPISTYLIUM (ἐπιστύλιον)

  1. Mot grec, adopté par les architectes romains pour désigner l'architrave ou poutre principale placée horizontalement sur les chapiteaux d'une colonne et s'étendant de l'un à l'autre, de manière à former un lit continu sur lequel reposait la construction qui couronnait l'édifice. Quand l'architrave était de bois, on l'appelait proprement trabs ; quand elle était de pierre ou de marbre, epistylium, quoique ce mot, comme terme général, puisse s'appliquer avec une égale certitude aux deux espèces d'architrave (Vitruv. III, 5, 11 ; Varro, RR. III. 5, 11 ; Festus, s.v.. La gravure, prise d'une tombe sculptée dans le roc à Beni-Hassan, explique l'usage original et l'application ancienne de l'epistylium dans l'architecture à colonnes. Le specimen que nous donnons ne montre l'architrave surmntée d'aucun membre ; elle ne forme qu'une surface intermédiaire pour porter le toit (tectum), mais dans la gravure suivante, on la voit, perfectionnée par l'art, devenir un des membres principaux de l'entablement.
  1. Epistylia ; les épistyles comprennent la construction qui surmonte l'abacus d'une colonne et forme ce que nos architectes appellent d'un terme collectif l'entablement, divisé d'ailleurs par eux en trois membres distincts : l'architrave (trabs ou epistylium) au bas ; la frise (zophorus), immédiatement au-dessus, et la corniche au-dessus de tout, pour laquelle les Romains n'avaient pas de nom collectif, mais qu'ils définissaient toujours en énumérant les membres distincts qu'elle contenait. Voyez corona, 15).

Illustration complémentaire

Entablement du Parthénon
447-432 avant JC
Acropole, Athènes (Grèce), 1977

© Charles Cavenel