PSALTERIUM (ψαλτήριον)

  1. Psaltérion, instrument à cordes (Varro, ap. Non. v. Nervi ; Virg. Ciris, 179), tenant le milieu entre la cithara et la harpe, avec chacune desquelles il avait quelques traits de ressemblance. Il se rapprochait de la première en ce qu'il avait une boîte en bois creuse et sonore, sur laquelle étaient étendues les cordes, mais qui, au lieu d'être tenue baissée vers la terre quand on touchait l'instrument, comme cela se faisait habituellement avec la cithara (voyez la figure à ce mot), était portée sur l'épaule couchée horizontalement, de manière à faire plutôt le haut que le bas de l'instrument (Isid. Orig. III, 21, 7 ; Cassiod. in Psalm. 150 ; August. in Psalm. 56). Il ressemble à la harpa en ce que les cordes y vont, du centre formé par la boîte, s'attacher à un long morceau de bois recourbé, de manière que les troois parties réunies, les cordes, la boîte et le bois de l'instrument, rappellent u arc, si la boîte et le bois forment, par leur jonction, une ligne courbe, comme cela se voit dans la gravure, ou que ces trois pièces forment un triangle, qu'il y a un angle fait au point de jonction, comme cela se présente dans un speciment antique de cet instrument, conservé à Paris au musée Egyptien.


Cette description, tirée, avec l'aide des gravures ci-dessus, des différents textes auxquels plus haut nous avons renvoyé, semble ne laisser aucun doute sur la nature et le caractère de cet instrument. La figure de dessous représente un de ces psaltérions conservés dans le musée Britannique ; le dessus de la boîte est garni de cuir, et percé de trous pour que les vibrations de l'air puissent s'y propager ; celle de dessus, d'après une peinture de Thèbes, donne un specimen de la manière dont on tenait cet instrument et dont on en jouait.
  1. (ψαλτήριον ὄρθιον). Le psaltérion droit, mentionné par Athénée (IV, 81) comme un instrument différent du psaltérion ordinaire, était probablement la même chose que la harpa, ou quelque chose qui lui ressemblait fort (voyez le specimen à ce mot). Si on le plaçait dans une position verticale, au lieu de l'horizontale, l'instument représenté ci-dessus, d'après une peinture de Thèbes, il resterait bien peu de différence entre lui et la harpe, à laquelle nous renvoyons.