MAGALIA et MAPALIA

Mots carthaginois désignant dans cette langue les chaumières des gens de la campagne (Serv. ad Virg. Aen. I, 420 ; IV, 259) ; c'étaient des huttes faites de branches d'arbres et de roseaux, quelquefois de forme circulaire ou conique (Silv. Ital. XVII, 88-89 ; Cato, Orig. ap Serv. l.c. ; Hieron, in prol. Amos), d'autres fois de forme oblongue, avec les côtés renflés comme la quille d'un vaisseau (Sallust. Jug. 211). Ces deux types se trouvaient aussi fréquemment dans d'autres pays. Les Romains désignaient ce genre d'habitations par les mots casae et casulae : voyez les figures à ces articles.

Celle que nous donnons ici, d'après la colonne Antonine, représente un village germain composé de huttes de ce genre. Quelques savants font une distinction entre magalia et mapalia, pensant que le premier de ces mots servait à désigner des huttes fixées au sol et à demeure, et le second celles que l'on mettait sur des chariots pour les transporter d'un endroit dans un autre (Heyne ad Virg. Aen. I, 421). Quoi qu'il en soit, la première syllabe de magalia est longue, et la première de mapalia est brève.


Illustration complémentaire

Razzia de l'armée romaine dans un village germain
Colonne de Marc-Aurèle, 176 à 193 apr.JC
Piazza Colonna, Rome, 2001

© Agnès Vinas