PERGULA

  1. Proprement, et dans un sens général, toute espèce de construction ajoutée sur une des faces d'une maison ou de tout autre édifice, en dehors de l'emplacement qu'il devait occuper dans le plan de l'architecte : ainsi un appentis, comme l'espèce de hangar qui, dans le paysage ci-dessous, s'élève adossé à la maison de campagne ou à la ferme, d'après une des peintures de Pompéi (Plaut. Pseud. I, 2, 84 ; Petr. Sat. 74).
D'où les sens plus particuliers qui suivent :
  1. Balcon construit au-dessus des colonnades d'un forum, et auquel donnaient entrée les bâtiments contigus ; il servait surtout au commerce des banquiers et des changeurs (Plin. H.N. XXI, 6 ; cf maenianum).
  1. Grand hangar où les peintres anciens avaient l'habitude d'exposer leurs oeuvres aux regards du public, quand elles étaient terminées (Lucil. ap. Lactant. I, 22 ; Plin. H.N. XXXV, 36, 12 ; Cod. Theodos. 13, 4, 4).
  1. Salle de cours où l'on enseignait une branche quelconque des arts ou des lettres (Suet. Gramm. 18 ; Juv. XI, 137 ; Vopisc. Saturn. 10).
  1. Observatoire placé au sommet d'une maison pour faire des observations astronomiques (Suet. Aug. 94).
  1. Dans des vignobles ou des jardins, une longue treille, un long berceau de vigne sous lequel on se promenait, comme on le voit dans le dessin ci-joint, d'après une peinture du tombeau des Nasons (Liv. XIV, 3 ; Columell. IV, 21, 2 ; XI, 2, 32). Les Italiens modernes disent encore dans le même sens la pergola.

Illustration complémentaire

Pergola au-dessus d'un triclinium d'été
Saint Romain en Gal, Vienne (France), 2002

© Agnès Vinas