REPAGULA (pluriel)

Un des moyens employés par les anciens pour la fermeture des portes (Cic. Div. I, 34) ; mais en quoi consistait-il au juste, on ne peut guère s'en rendre compte que par le raisonnement, et non par des témoignages positifs. Comme ce mot ne se rencontre qu'au pluriel, on peut en conclure que cette fermture consistait en deux attaches et non en une seule ; tandis que l'expression de Plaute (Cist. III, 18), occludite pessulis, repagulis, conduit à conjecturer qu'elle était formée d'une paire de verrous (pesssuli) faits de bois et fixés aux battants d'une porte (Plin. H.N. XVI, 82), à la même hauteur, en face l'un de l'autre, de manière qu'en tirant, l'un de gauche à droite, l'autre de droite à gauche, ils s'adaptassent l'un à l'autre ; ce qui semble être le véritable sens de la définition donnée par Verrius (ap. Festus, s.v.) :

La figure ci-jointe, représentant une porte égyptienne, d'après une peinture de Thèbes, nous montre les deux verrous attachés à des battants séparés, et, en haut comme en bas, se rencontrant en sens opposé ; elle convient donc assez bien à la description que nous avons faite des repagula pour nous autoriser à croire que c'est bien de ce genre de fermeture qu'elle nous donne un specimen. C'est en effet aux Egyptiens que les Romains, comme les Grecs, ont emprunté les modèles de la plupart de leurs clefs, serrures, et de toutes leurs fermetures en général.