TRIREMIS (τριήρης)

Trirème ou galère munie de trois rangs de rames (ordines) de chaque côté, disposés obliquement l'un au-dessus de l'autre (Plin. H.N. VII, 57 ; Virg. Aen. V, 119 ; Ascon. in Cic. Verr. II, 1, 20), comme le montre la figure ci-dessous, d'après une ancienne fresque qui représente la fuite de Pâris et d'Hélène, découverte vers les premières années du dernier siècle parmi quelques ruines dans les jardins Farnèse, à Rome ; elle n'existe plus, les couleurs s'étant effacées presque aussitôt après qu'on l'eut exposée à l'air (Turnbull, Treatise on Ancient painting, etc, 1740, fol.).

Une disposition semblable des trois rangs de rames est aussi indiquée dans quelques unes des sculptures de la colonne Trajane. Dans une trirème, chaque rameur maniait à lui seul un aviron, et était assis sur un siège séparé (sedile), fixé contre les flancs du navire dans les directions indiquées par les trous où passaient les rames, et non sur un long banc (transtrum) comme cela se faisait quand plusieurs hommes travaillaient au même aviron. Les rameurs du rang supérieur avaient les avirons les plus longs, le plus de peine, et par conséquent la paye la plus forte ; les Grecs les appelaient θρανῖται, l'aviron qu'ils maniaient, κώπη θρανίτης, et le tolet sur lequel il portait, σκαλμὸς θρανίτης ; ceux du rang inférieur avaient les avirons les plus courts, le moins d'ouvrage, et la paye la plus basse : ils portaient le nom de θαλαμίται ; ceux enfin qui étaient attachés au rang du milieu étaient nommés ζευγίται, et avaient des avirons d'une moyenne longueur, et une paye réglée en proportion.


Illustration complémentaire

Denier de Marc-Antoine, 32-31 avant JC
Sur l'avers, une trirème.

Voyez le descriptif complet de cette monnaie
sur l'excellent site de la Compagnie Générale de Bourse.

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