INFULA

Flocons de laine teints en rouge et en blanc, et noués à des intervales réguliers avec un ruban (vitta), de manière à former une longue tresse, qui était portée par les prêtresses et les vestales, et employée pour orner la victime avant le sacrifice ou pour décorer les temples et les autels à l'occasion d'une fête (Virg. Aen. X, 538 ; Georg. III, 487 ; Festus, s.v. ; Cic. Verr. II, 4, 50 ; Lucan. II, 355). Elle est fréquemment représentée dans la sculpture ; mais l'élasticité naturelle de la laine, s'enflant entre les liens qui attachent les flocons par intervalles, lui donne une forte ressemblance avec un chapelet de gros et de petits grains enfilés ensemble, et en réalité on s'y est généralement mépris.

Voyez les deux gravures au mot infulatus, où cette ressemblance est fort sensible, quoiqu'il soit évident, en y regardant de près, qu'elles représentent les mêmes objets que la gravure ci-jointe, qui montre deux génies faisant des infulae, d'après une peinture découverte à Retina. La quantité de flocons attachés ensemble pour faire une longueur explique aussi pourquoi les écrivains en prose emploient le plus souvent ce mot au pluriel.


Illustration complémentaire

Bucrane ou crâne de boeuf sacrifié, entouré des bandelettes du sacrifice
Frise du temple de Vespasien et Titus
Tabularium, Musées du Capitole, 2001

© Agnès Vinas