MAUSOLEUM


Tombeau de Mausole, roi de Carie : édifice que sa beauté et sa magnificence firent ranger parmi les sept merveilles du monde (Plin. H.N. XXXVI, 4, 9). Ensuite ce mot fut adopté par les Romains pour désigner toute espèce de tombeau d'une grandeur et d'une magnificence extraordinaires, surtout ceux des rois et des empereurs, comme le tombeau d'Auguste au Champ de Mars, et celui d'Adrien sur la rive opposée du Tibre (Florus, IV, 11, 10 ; Suet. Aug. 100 ; Vesp. 23 ; Mart. V, 64). Des restes considérables de ces deux édifices existent encore : le premier sert d'arène pour les représentations d'un cirque ; le second, de forteresse. C'est le monument connu sous le nom de Château Saint-Ange. Tous les deux cependant sont aujourd'hui privés entièrement de leurs ornements extérieurs.

Mais la gravure ci-jointe représente le mausolée d'Adrien dans son état primitif, avant que les statues et les colonnes qui le décoraient eussent été détruites pendant le siège de Rome par les Goths de Vitigès. Cette restauration est due à l'architecte vénition Labacco (Libro dell' Architettura, Rome, 1558), d'après des débris d'ornementation, des représentations sur médailles et la description de Procope. Elle donnera une juste idée de l'ancienne magnificence de ce tombeau, dont elle passe pour l'exacte reproduction ; seulement, au sommet du bâtiment, au lieu du cône en forme de pomme de pin à tort placé là, il devrait y avoir une statue d'Adrien.


Illustration complémentaire

Mausolée d'Auguste,
devant lequel se trouvaient deux obélisques,
dont l'un se trouve actuellement sur la place de l'Esquilin
et l'autre sur celle du Quirinal.
Maquette de Gismondi
Musée de la Civilisation romaine - EUR (Rome), 1988

© Charles Cavenel