EQUULEUS

Littéralement, jeune cheval ou poulain ; de là, ce mot est transporté dans un sens particulier à une machine de bois sur laquelle on plaçait les esclaves pour leur arracher des aveux par la torture (Cic. Mil. 21 ; Quint. Curt. VI, 10).

Les auteurs anciens n'ont pas laissé de descriptions qui puissent nous faire connaître la nature exacte de cette machine, et leurs artistes ne peignaient jamais de scènes faites pour éveiller de pénibles émotions. Mais les expressions dont on se sert pour caractériser le supplice du patient, equuleo ou in equuleum impositus, mènent à conjecturer que c'était quelque chose dans le genre de la croix, et que le châtiment était une sorte d'empalement ; dans cette hypothèse, on fait asseoir le criminel nu sur une pointe aiguë, avec des poids assez lourds attachés à ses bras et à ses jambes pour augmenter la pression naturelle du corps, ainsi que le montre la gravure ci-contre, qui représente un instrument de supplice dont on se servait autrefois à la Mirandole dans le nord de l'Italie, et qui, pour confirmer notre supposition, s'appelait du même nom (il cavaletto), en français chevalet.