3. Il renvoya les anciens serviteurs de son père ; il congédia ceux de ses amis qui étaient vieux. Il sollicita inutilement à d'infâmes plaisirs le fils de Salvius Julien, qui était à la tête des armées, et depuis ce temps il ne cessa de le persécuter. Il éloigna de lui les plus honnêtes citoyens, ou en les couvrant d'opprobre, ou en leur donnant des emplois avilissants. Apostrophé par des mimes comme un débauché, il les fit aussitôt déporter, pour qu'ils ne parussent plus sur la scène. Esclave des rois ennemis, il ne continua pas la guerre que son père avait presque terminée, et il revint à Rome. En y rentrant, il avait derrière lui, sur son char, son mignon Antérus ; et, pendant toute la cérémonie de son triomphe, il ne fit que se retourner pour lui donner des baisers ; ce qu'on le vit faire aussi au théâtre. D'ordinaire, il buvait jusqu'au jour, et les revenus de l'empire ne suffirent pas à ses débauches. Le soir, il courait les tavernes et les mauvais lieux. Il donna pour gouverneurs aux provinces ou les complices de ses crimes, ou les protégés des criminels. Haï et méprisé du sénat, il sévit cruellement contre ce corps auguste. | © Agnès Vinas |
Les Empereurs et Césars du IIe siècle dans l'Histoire Auguste
Hadrien (117-138), biographie d'Aelius Spartianus Aelius Verus (adopté par Hadrien en 136, mort en 138), biographie d'Aelius Spartianus Antonin le Pieux (138-161), biographie de Julius Capitolinus Marc-Aurèle (161-180), biographie de Julius Capitolinus Lucius Verus (161-169), biographie de Julius Capitolinus Avidius Cassius (empereur autoproclamé en 175), biographie de Vulcatius Gallicanus Commode (180-192), biographie d'Aelius Lampridius |