Le mythe d'Iphigénie trouve peu d'échos chez les auteurs de la décadence latine, et est tout à fait absent chez Benoît de Sainte Maure et Guido delle Colonne, qui suivent les traces de Darès jusqu'à la trahison de Troie. Darès glisse indirectement sur Iphigénie, tandis que Dictys et Johannes Malalas suivent la tradition fixée par Euripide.


Darès le Phrygien, De excidio Troiae, 15

Cum eos tempestates ibi retinerent, Calchas ex augurio respondit ut primum reuertantur in Aulidem, ut Dianae sacrificent. Profecti perueniunt. Agamemnon Dianam placat, dicitque sociis classem soluant, ad Troiam iter faciant.

Malheureusement des vents contraires retiennent les vaisseaux en mer : Calchas consulte le cri des oiseaux, et répond que les Grecs doivent retourner en Aulide pour y sacrifier à Diane. Ceux-ci obéissent à cet oracle. Agamemnon apaise la déesse par un sacrifice, et ordonne à ses compagnons de lever l'ancre et de se diriger vers les rivages troyens.


Dictys de Crète, Ephemerides belli Troiani (passim)

[1,19] CAPUT XIX. Interim in ipsa nauigandi festinatione Agamemnon, quem a cuntis regem omnium declaratum supra docuimus, longius paulo ab exercitu progressus, forte conspicit circa lucum Dianae pascentem capream, imprudensque religionis quae in eo loco erat, iaculo transfigit : neque multo post, irane caelesti, an ob mutationem aeris corporibus pertentatis, lues inuadit : atque interim in dies magis magisque saeuiens multa millia fatigare, et promiscue per pecora atque exercitum grassari : prorsus nullus funeri modus, neque requies; uti quidquid malo obuium fuerat, uastabatur. Quibus rebus sollicitis ducibus mulier quaedam Deo plena Dianae iram fatur: eam namque ob necem capreae, qua maxime laetabatur, sacrilegii poenas ab exercitu expetere: nec leniri, priusquam auctor tanti sceleris filiam natu maximam uicariam uictimam immolauisset. Quae uox ut ad exercitum uenit, omnes duces Agamemnonem adeunt : eumque primo orare, recusantemque ad postremum cogere, uti malo obuiam properaret. Sed ubi obstinate renuere uident, nec ulla ui queunt flectere, plurimis conviciis insecuti, ad postremum regio honore spoliauere : ac ne tanta uis exercitus sine rectore effusius, ac sine modo militiae uagaretur, praeficiunt ante omnes Palamedem, dein Diomedem et Aiacem Telamonium, quartumque Idomeneum. Ita per aequationem muneris atque partium, quadripertitur exercitus.

[1,19] CHAPITRE XIX. Pendant que les préparatifs se poursuivaient avec tant d'actîvité, Agamemnon, chef de l'expédition, s'étant un peu écarté du camp, aperçut par hasard, près d'un bois consacré à Diane, une chèvre qui paissait ; et, sans songer à la sainteté du lieu, il la perça de son javelot. Aussitôt, soit effet de la colère céleste, ou de la malignité de l'air et de son influence sur les corps, une maladie affreuse se répandit dans l'armée, et devenant plus violente de jour en jour, attaqua des milliers de soldats : elle s'étendit également sur les hommes et sur les animaux. La mort porta alors ses ravages dans tous les rangs ; on ne vit plus que funérailles; et tout ce qui se trouvait frappé de ce fléau était infailliblement moissonné. Les chefs ne savaient quel partî prendre, lorsqu'une femme inspirée de la divinité se présente, annonce la colère de Diane, déclare que la peste est un châtiment infligé aux Grecs par la déesse, irritée de la mort d'un animal qui faisait ses délices, et que rien ne pourrait adoucir ce fléau, si l'auteur du sacrilège n'immolait sur l'autel de Diane sa fille aînée en expiation du meurtre de la chèvre. Cet oracle vient bientôt à la connaissance de l'armée : les chefs se rendent en corps auprès d'Agamemnon. Ils emploient d'abord les prières ; sur son refus, ils insistent, et exigent qu'il remédie au mal dont il est la cause ; ensuite le voyant déterminé et s'opposer à leur désir, et désespérant de le fléchir, ils l'accablent de reproches, et le dépouillent du commandement. Mais, dans la crainte qu'une armée si nombreuse, privée de son chef, ne se débandât, ou ne commît de plus grands excès, ils nommèrent quatre commandants : Palamède le premier, après lui; Diomède, Ajax, fils de Télamon, et Idoménée. Ainsi l'armée se trouva partagée en quatre corps.

[1,20] CAPUT XX. Neque interim ullus finis uastitatis, quum Ulisses simulata ex peruicacia Agamemnonis iracundia, et ob id domuitionem confirmans, magnum atque insperabile cunctis remedium excogitauit. Profectus namque Mycenas, nullo consilii participe, falsas litteras tanquam ab Agamemnone ad Clytemestram perfert, quarum sententia haec erat: Iphigeniam, nam ea maior natu erat, desponsam Achilli : eumque non prius ad Troiam profecturum, quam promissi fides impleretur; ob quae festinaret, eamque et quae nuptiis usui essent, mature mittere. Praeterea multa pro negotio locutus, ementito argumento fidem fecerat. Quae ubi accepit Clytemestra, cum propter gratiam Helenae, tum maxime, quod tam celeberrimi nominis uiro filia traderetur, laeta Iphigeniam Ulissi committit. Isque confecto negotio, paucis diebus ad exercitum reuertitur, atque ex improuiso in luco Dianae cum uirgine conspicitur. Quibus cognitis, Agamemnon affectione paternae pietatis motus, ac ne tam inlicito immolationis sceleri interesset, fugam parat. Eum, re cognita, Nestor, longam exorsus orationem, ad postremum persuadendi genere, in quo praeter caeteros Graeciae uiros iucundus acceptusque erat, a proposito cohihuit.

[1,20] CHAPITRE XX. La peste cependant continuait ses ravages. Ulysse, feignant d'être indigné de l'opiniâtreté d'Agamemnon, dit hautement qu'il va retourner dans sa patrie : il méditait en lui-même un projet capable de procurer aux Grecs un remède salutaire et inattendu. Il prend en effet la route de Mycènes sans faire part à personne de sa résolution. Arrivé en cette ville, il remet à Clytemnestre, de la part d'Agamemnon, une lettre contrefaite, dont la teneur était : Qu'Iphigénie, sa fille aînée, venait d'être fiancée à Achille; que lui, Agamemnon, ne partirait pas pour Troie sans avoir rempli ses engagements; qu'en conséquence elle lui envoyât promptement la princesse, et avec elle tout ce qui était nécessaire pour la célébration du mariage. Ulysse ajoute à cette lettre d'autres discours convenables à la circonstance, et parvient à persuader la reine, et à lui cacher le véritable motif de son voyage. Clytemnestre, que cette proposition comblait de joie, tant à cause d'Hélène, qu'à cause du grand nom de l'époux destiné à sa fille, remet Iphigénie entre les mains d'Ulysse. Cette affaire terminée au gré de ses désirs, le roi d'Ithaque retourne sans délai à l'armée, et se montre tout à coup dans le bois de Diane avec la princesse. A cette nouvelle, Agamemnon, à qui l'amour paternel se fait entendre, veut fuir, ne pouvant se résoudre â justifier par sa présence un sacrifice barbare auquel son coeur n'a point de part; mais Nestor, que son éloquence persuasive rendait cher et agréable à toute la Grèce, lui adresse un long discours, et parvient à le détourner de son dessein.

[1,21] CAPUT XXI. Interim uirginem Ulisses et Menelaus cum Calchante, quibus id negotium datum erat, remotis procul omnibus, sacrificio adornant : quum ecce dies foedari, et coelum nubilo tegi coepit : dein repente tonitrua, corusca fulmina, praeterea terrae marisque ingens motus, atque ad postremum confusione aeris ereptum lumen. Neque multo post imbrium atque grandinis uis magna praecipitata. Inter quae tam tetra, nulla requie tempestatis, Menelaus cum his qui sacrificium curabant, metu atque hesitatione diuersus agebatur : terreri quippe primo subita caeli permutatione, idque signum diuinum credere : dein, ne coeptum omitteret, detrimento militum commoueri. Igitur inter tantam animi dubitationem, uox quaedam luco emissa, aspernari numen sacrificii genus, et ob id abstinendum a corpore uirginis; misereri namque eius deam : caeterum pro tanto facinore, satis poenarum Agamemnoni ab coniuge eius post Troianam uictoriam comparatum : itaque curarent id, quod in uicem uirginis oblatum animaduerterent, immolare. Dein coepere uenti atque fulmina, aliaque quae in magno coeli motu oriri solent, consenescere.

[1,21] CHAPITRE XXI. Cependant Ulysse, Ménélas et Calchas, auxquels le soin du sacrifice était confié, font écarter les témoins, et préparent tout ce qu'il faut pour la cérémonie. Tout à coup le jour s'obscurcit, le ciel se couvre de nuages, la foudre gronde, l'éclair brille, la mer s'émeut, et dans cette confusion des éléments, la lumière fait place à une profonde nuit ; un torrent de pluie ; une grêle épaisse se précipitent sur la terre. Au milieu de cette tempête affreuse, dont la continuité redoublait l'horreur, Ménélas et ses deux collègues interdits, restent suspendus entre la crainte et le désir de poursuivre leur entreprise. Ce changement subit du ciel les épouvante; ils croient y reconnaître la volonté des dieux; d'un autre côté, le salut de l'armée leur commande d'achever. Perdant qu'ils hésitent ainsi, une voix sortie du fond du bois leur défend de tremper leurs mains dans le sang d'Iphigénie, leur dit que la déesse rejette une pareille offrande, qu'elle a porté sur sa jeunesse un regard de compassion ; qu'Agamemnon, vainqueur de Troie et de retour dans sa patrie, sera un jour cruellement puni de son impiété par sa femme elle-mème; qu'en conséquence ils doivent aviser aux moyens de substituer à la princesse une autre victime. Dès ce moment, les vents commencent à s'apaiser, la foudre ne se fait plus entendre, et les agitations excitées dans le ciel s'affaiblissent par degrés.

[1,22] CAPUT XXII. Sed cum haec in luco aguntur, Achilles litteras seorsum missas sibi a Clytemestra, cum auri magno pondere accepit, in quibus ei filiam atque omnem domum suam commendauerat. Quae postquam et Ulissis consilium patefactum est, omissis omnibus, propere ad lucum pergit, magna uoce Menelaum, et qui cum eo erant, inclamans, ab inquietudine Iphigeniae cohiberent sese, comminatus perniciem, ni paruissent. Mox attonitis his atque obstupefactis, ipse superuenit, reformatoque iam die uirginem abstrahit. Interim deliberantibus cunctis quidnam et ubi esset, quod immolari iuberetur, cerua forma corporis admiranda, ante ipsam aram intrepida consistit. Eam praedictam hostiam rati, oblatamque diuinitus comprehendere, moxque immolant. Quibus peractis sedata lues, instarque aestiui temporis reseratum est caelum. Caeterum uirginem Achilles, atque hi, qui sacrificio praefuere, clam omnes regi Scytharum, qui eo tempore aderat, commendauere.

[1,22] CHAPITRE XXII. Pendant que ceci se passait dans le bois, Achille recevait de Clytemnestre une lettre, dans laquelle cette tendre mère lui recommandait sa fille et toute sa maison : à cet envoi était jointe une somme d'or considérable. Ce prince n'a pas plutôt lu la lettre et connu le stratagème d'Ulysse, qu'il quitte tout et court vers le bois. Là, de loin, il appelle à haute voix Ménélas et sa suite, leur défend de toucher à Iphigénie, et les menace de sa colère s'ils ne lui obéissent. Le jour était éclairci : il approche, les voit effrayés et s'empare d'Iphigénie. Cependant ceux-ci se demandaient quelle serait et où se trouverait la victime qu'il leur était enjoint d'immoler, lorsqu'une biche d'une grande beauté s'arrêta devant l'autel, sans témoigner la moindre crainte ; persuadés que c'était là cette victime prescrite, ils la reçoivent comme un présent du ciel, et l'immolent aussitôt. Ils avaient à peine achevé le sacrifice, que le fléau cessa, le ciel se découvrit, et l'air reprit cette sérénité parfaite qu'on lui voit en un temps d'été. Cependant Achille, et ceux qui avaient présidé à la cérémonie, recommandèrent secrètement la princesse au roi des Scythes qui était avec eux, et la confièrent à ses soins.

[1,23] CAPUT XXIII. At ubi duces sedatam uim mali animaduertunt, uentorumque flatus nauigandi prosperos, atque aestiuam maris faciem, omnes laeti Agamemnonem adeunt, eumque interitu filiae permaestum consolati, honore regni rursus concelebrant. Quae res pergrata atque accepta per exercitum fuit. Eum quippe, optimum consultorem sui, non secus, quam parentem miles omnis percolebat. Sed Agamemnon siue eorum, quae praecesserant, satis prudens, seu humanarum rerum necessitatem animo reputans, et ob id aduersus infortunia firmissimus, dissimulato quod ei acciderat, honorem suscipit, atque eo die duces omnes ad se in conuiuium deducit.

[1,23] CHAPITRE XXIII. Les chefs de l'armée voyant avec joie la violence du mal apaisée, la mer calmée, et les vents devenus favorables, vont trouver Agamemnon, le consolent de la mort supposée de sa fille, et lui défèrent une seconde fois l'honneur du commandement. Cette action de leur part fut infiniment agréable à toute l'armée ; car chaque soldat avait en lui une confiance sans bornes, et le chérissait comme son propre père. Agamemnon accepta ; et, soit que les événements précédents lui eussent inspiré plus de prudence, soit qu'il se fît une juste idée de l'impérieuse nécessité, et qu'il se sentît plus capable de résister à l'infortune, il dissimula sagement les outrages qu'il avait reçus, et invita ce même jour tous les chefs à sa table.

[2,7] CAPUT VII. Sed ubi tritis aliquot diebus, tempus nauigandi remorari, ac uentis aduersantibus mare in dies magis magisque saeuire occoepit, Telephum adeunt, eumque de opportunitate temporis consulunt : atque ab eo docti, initio ueris ex his locis ad Troiam nauigandi tempus esse, reliqua aduersa, cunctis uolentibus Boeotiam reuertuntur : ibique subductis nauibus singuli in regna sua hiematum discedunt. Interim in eo otio regi Agamemnoni cum Menelao fratre exercere discordias uacuum fuit, ob proditam Iphigeniam. Is namque auctor, et ueluti causa luctus eius credebatur.

[2,7] CHAPITRE VII. Plusieurs jours s'étaient déjà écoulés ; la mer commençait à s'enfler, les vents à souffler avec violence, et l'occasion de mettre à la voile à devenir moins favorable. Nos chefs vont trouver Télèphe, et le consultent sur le temps le plus propice pour se mettre en mer. Instruits par lui que le printemps était la seule époque où l'on pût de ce lieu se rendre en sûreté dans les ports de la Troade, parce qu'en toute autre saison la navigation devenait pénible et dangereuse, ils reprennent d'un commun accord le chemin de la Béotie, et après avoir mis leurs vaisseaux en rade, chacun retourne chez soi pour y prendre son quartier d'hiver. Pendant que dura cette suspension d'armes, Agamemnon put à loisir manifester son ressentiment contre Ménélas, qu'il soupçonnait d'être l'auteur de la mort d'Iphigénie et la cause de sa douleur.

[2,9] CAPUT IX. Dum haec apud Troiam geruntur, Diomedes incoepti eorum certior factus magna celeritate per omnem Graeciam peruagatus, uniuersos duces conuenit : eisque consilium Troianorum aperiens, monet atque hortatur, uti quamprimum instructi rebus bello necessariis, ad nauigandum festinarent. Neque multo post, re cognita, Argos ab omnibus conuenitur. Ibi Achilles regi indignatus, quod propter filiam renueret profectionem, ab Ulisse in gratiam reductus est. Is namque summaesto ac luctu obsito Agamemnoni insinuans, quae circa filiam eius euenissent, animum atque ornatum regis reformauit... Caeterum ab incepto militiae eius, octauo iam anno ad hoc usque tempus consumpto, initium noni occoeperat.

[2,9] CHAPITRE IX. Pendant ces préparatifs des Troyens, Diomède, de son côté, bien instruit de leurs projets, parcourait la Grèce avec célérité, entretenait les chefs les uns après les autres, leur découvrait les conseils de l'ennemi, les pressait, les conjurait de préparer promptement tout ce qui était nécessaire pour l'expédition, et de hâter leur départ. En, effet, sans perdre de temps, ils se rendent tous à Argos. Là, Achille, toujours courroucé contre Agamemnon, qui, à cause de la perte de sa fille, refusait de partir, fut réconcilié avec ce prince par l'entremise d'Ulysse. Agamemnon, d'abord enseveli dans sa profonde douleur, refusait toute consolation, mais Ulysse releva son courage et son espoir en lui donnant à comprendre ce qui était arrivé à la princesse. Cependant, depuis le jour où l'entreprise avait été résolue jusqu'à l'époque dont nous parlons, huit années s'étaient écoulées, et la neuvième commençait.


Johannes Malalas, Chronique, V, 98

Les rois Atrides eux-mêmes exhortèrent les autres souverains et alliés à partir de tous les coins de l'Europe, chacun avec ses troupes et ses nefs ; ils partirent tous et se rassemblèrent en Aulide. Mais une tempête se leva, et le devin Calchas dit qu'Agamemnon devait sacrifier à la déesse Artémis, la divinité du lieu, sa propre fille ; Ulysse partit avec le faux prétexte de porter une lettre d'Agamemnon, se rendit à Argos et en ramena sa fille Iphigénie. A son arrivée, Agamemnon versa des larmes amères ; mais dans sa crainte de l'armée et des autres rois, il la livra en sacrifice à Artémis. Pendant qu'elle se dirigeait vers le temple d'Artémis pour y être sacrifiée, une biche, courant devant eux, coupa la route des rois, de l'armée, du prêtre et de la vierge Iphigénie. A sa vue, le prêtre et devin s'écria : « Prenez la biche, et sacrifiez-la à Artémis à la place de la vierge ! » La biche fut prise et égorgée en l'honneur d'Artémis, et le prêtre rendit Iphigénie à son père Agamemnon. Celui-ci la laissa là, dans le temple d'Artémis, comme prêtresse. Après cela, Agamemnon fut choisi comme chef suprême par l'armée tout entière ; et partant de là, ils se rendirent à Troie.

Traduction de Francesco Chiappinelli et Agnès Vinas


Merci au professeur Francesco Chiappinelli, auteur de l'Impius Aeneas, de nous avoir fourni ces textes.
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