ASSER
En général, petite pièce de bois, perche ou poteau, fixée dans ou sur quelque chose (Liv. Caes. Tac.), d'où se déduisent les sens particuliers qui suivent :
-
Perche qui soutenait une litière (lectica) sur
les épaules des porteurs (Suet. Cal. 58 ; Juv.
III, 245 ; VII, 132 ; Mart. IX, 23, 9). Elle était
entièrement distincte de la litière même
et ne doit pas être confondue avec les bâtons
(amites), qui étaient fixés d'une
façon permanente au corps de la voiture, ou du moins
qu'on ne pouvait enlever que par occasion. L'asser
était passé sous une courroie (lorum,
struppus) attachée à ces bâtons comme
la courroie de derrière dans un harnais simple ; on le
levait alors sur les épaules des porteurs (lecticarii), et
c'est sur lui que portait tout le poids de la voiture.
- Poutre à tête de fer, suspendue et manoeuvrée comme un bélier à bord d'un vaisseau pour entamer le gréement de l'ennemi (Veg. Mil. V, 15).
- Asser falcatus. Longue perche avec une tête de fer, aiguë et recourbée, dont on se servait dans les sièges pour abattre la garnison sur les murailles (Liv. XXXVIII, 5).
- Asseres. En architecture, chevrons d'un toit en charpente sur lesquels sont placées les tuiles. Elles sont représentées à l'extérieur par les ornements appelés denticules dans les ordres ionique et corinthien (Vitruv. IV, 2 , 1 et 5).