ARX (ἀκρόπολις)

  1. Forteresse ou citadelle d'une ville antique. Elles étaient toujours bâties au sommet d'une colline de difficile accès ou d'un rocher escarpé ; elles s'élevaient au-dessus du niveau général de la plaine dans laquelle était située la ville proprement dite. Elles n'avaient par conséquent que fort peu besoin d'être fortifiées par l'art, et on n'ajoutait guère aux difficultés naturelles de leur position qu'un mur au haut de l'éminence, et qu'une porte et une tour pour commander l'entrée principale. On peut encore voir des traces de plusieurs de ces citadelles dans différentes parties de l'Italie et de la Grèce ; toutes sont construites de la façon que nous venons de décrire. Elles ne sont fortifiées d'après aucun plan régulier ; elles n'ont aucune forme précise ; elles suivent simplement les contours de l'éminence qu'elles couronnent.


    La gravure placée ici est un dessin de l'Acropole d'Athènes, telle qu'elle subsiste encore maintenant, avec quelques colonnes du temple de Jupiter Olympien au pied de l'acropole ; elle pourra donner une idée générale de l'aspect ordinaire de ces forteresses. Comme l'arx de Rome, l'Acropole contenait les principaux temples des divinités tutélaires de la ville, qu'on avait réunies dans son enceinte pour s'assurer leur protection.
  1. Il ne reste pas maintenant de traces de l'Arx de Rome ; la place sur laquelle elle s'élevait est entièrement couverte d'édifices modernes. Elle occupait le plus septentrional et le plus élevé des deux sommets qui divisent la colline du Capitole ; elle faisait face à la rue Flaminia et au mont Esquilin ; et c'est sur son area que s'élève maintenant l'église d'Ara-Celi, corruption supposée d'Arce (Niebuhr, Hist. Rom. I, p. 502 de la trad. angl).

Illustrations complémentaires

Acropole d'Athènes (Grèce) - Son et Lumière, 1977

© Charles Cavenel

Arx de Rome
Maquette de Gismondi
Musée de la Civilisation romaine, EUR (Rome), 2001

© Agnès Vinas