CANALIS (σωλήν)

  1. Canal découvert et artificiel, en bois ou en briquetage, pour fournir de l'eau au bétail dans les prairies et servir d'abreuvoir, comme on le voit par la gravure prise du Virgile du Vatican (Virg. Georg. III, 330 ; Varro, R.R. III, 5, 2 ; Vitruv. VIII, 5, 2 et 6, 1), où il est distingué de tubus et fistula.
  1. Canalis in Foro. Probablement le ruisseau près du centre du Forum romain, d'où les eaux pluviales étaient immédiatement déchargées par une ouverture dans la Cloaca Maxima ou principal égout (Plaut. Curc. IV, 1, 15). De là vint le mot canalicola, pour désigner les flâneurs et les oisifs, parce qu'ils avaient l'habitude de perdre leur temps en flânant près de ce lieu (Festus, s.v.)
  1. Allée ou passage étroit dans une ville (Liv. XXIII, 31).
  1. Eclisse employée par les chirurgiens en remettant les os cassés (Celse, VIII, 16).
  1. En architecture, filet dans un chapiteau ionien : surface unie et plate, entre l'abacus et le cymatium ou l'echinus, et se terminant à l'oeil de la volute (Vitruv. III, 5, 7). On voit clairement le canalis dans la gravure ci-jointe, qui représente un chapiteau du temple de la Fortune virile à Rome.

Illustration complémentaire

Système de canalisations
distribuant l'eau des citernes de la Malga, Carthage (Tunisie), 2001

© Agnès Vinas