PODIUM

  1. Soubassement de peu d'élévation, faisant saillie, comme une sorte de marche, sur le mur d'une chambre ou d'un bâtiment, et servant de plate-forme assez élevée au-dessus du sol pour qu'il fût commode d'y déposer certains objets, qui se trouvaient ainsi à la hauteur du bras ; par exemple, un rang de ruches (Pallad. I, 38, 2) ; dans un cellier, un certain nombre de cruches à vin (id. I, 18, 2) ; enfin, toute espèce de choses, soit ornements, soit articles de ménage. C'est ce que montre la gravure ci-dessous, représentant à Pompéi l'intérieur d'une tombe ; trois urnes funéraires y sont placées sur le podium.
  1. Dans un amphithéâtre ou un cirque, soubassement élevé d'environ 5 mètres 1/2 au-dessus du niveau de l'arène qu'il bornait, et destiné à l'empereur, aux magistrats curules, aux vestales, qui y étaient assis sur leurs chaises d'ivoire, sellae curules (Suet. Nero, 12 ; Juv. II, 147). Voyez, au mot amphitheatrum, une coupe de l'amphithéâtre de Pola, où le podium est marqué A.

  2. En architecture, socle ou console, c'est-à-dire pièce en saillie sur la face extérieure d'un bâtiment, qui sert à porter des vases, des bustes ou d'autres ornements, étant elle-même unie, sans base et sans corniche (Vitruv. III, 4, 5).

Illustration complémentaire

Podium du Colisée (reconstitution)
Augé de Lassus, Les Spectacles antiques (1888) p.195