GUTTUS

Cruche à col très étroit et à petite bouche ; le liquide ne pouvait en couler qu'en petite quantité ou goutte à goutte (Varro, L.L. V, 124), comme le nom même l'implique. On se servait de vases de cette espèce pour verser le vin dans la patera, avec laquelle on faisait des libations (Plin. H.N. XVI, 38, 73). Dans les temps primitifs, ils étaient placés sur les tables comme des vases à vin, chez les gens de moyenne condition, avant qu'on y eût substitué le vase grec appelé epichysis (Hor. Sat. I, 6, 118 ; Varro, l.c.). Dans les bains, ils servaient à distiller l'huile sur la strigile avec laquelle on frottait le baigneur, pour en rendre la surface glissante et l'empêcher de blesser la peau (Juv. Sat. III, 263) ; et aussi, en général, comme huilier (Aul. Gell. XVII, 8). Le specimen ci-joint représente un guttus en usage dans les sacrifices ; il est tiré d'une peinture de Pompéi.