PULVINAR ou POLVINAR

  1. Peut se traduire, suivant les cas, par nos mots oreiller, édredon, coussin. Mais ce mot implique une idée de richesse et de grandeur, et, quand il est employé par un bon écrivain, il faut l'entendre comme indiquant un coussin de grandes dimensions et fait d'étoffes de prix, servant plutôt à des lits, à des couches sur lesquelles le corps est étendu, que pour des chaises ou des sièges sur lesquels on est assis (Petr. Sat. 135 ; Senec. de Ira, III, 37). Voyez les gravures au mot lectus.
  1. Par suite, ce mot s'emploie pour désigner les lits richement ornés de coussins sur lesquels, à la fête du lectisternium, on étendait les statues des dieux pour qu'ils eussent l'air de prendre part au festin que l'on servait devant eux (Cic. Phil. II, 43 ; Dom. 53 ; Liv. XXX, 21), comme le montre la gravure qui précède, d'après une lampe en terre cuite.

  2. Dans le Cirque, endroit où des couches du même genre étaient placées pour ces divinités, dont on portait en procession les statues dans les jeux (Suet. Aug. 45 ; Cal. 4 ; Festus, s.Thensa).

  3. Lit d'apparat, ou lit nuptial ; se dit surtout des couches des divinités (Catull. LXIV, 47) ou de celles d'empereurs romains, auxquels on rendait les honneurs divins (Suet. Dom. 13 ; Juv. VI, 132).

Illustration complémentaire

Le pulvinar de l'hippodrome de Byzance
Base de l'obélisque
Istamboul, 1990

© Charles Cavenel