ACERRA (λιβανωτρίς)

  1. Petite boîte carrée avec un couvercle (arca turalis, Serv. ad Virg. Aen. V, 745), qui contenait l'encens dont on se servait pour le sacrifice (Acerra turis custos, Ov. Met. XIII, 703 ; Hor. Od. III, 8, 2). La figure est prise d'un bas-relief du musée du Capitole à Rome, sur lequel sont sculptés plusieurs ustensiles employés pour les sacrifices.

L'encens lui-même n'était pas brûlé dans l'acerra ; mais la boîte était portée à l'autel par un assistant du prêtre, comme on le voit dans la figure ci-jointe, prise d'un bas-relief à Rome. L'assistant porte la boîte dans la main gauche, un vase pour verser les libations de vin (capis) dans la main droite, et la peau d'une victime sur le bras gauche. Quand on voulait se servir de l'encens, on le prenait dans cette boîte et on le répandait sur l'autel brûlant : d'où l'expression libare acerra (Ov. Pont. IV, 8, 30 ; Pers. Sat. II, 5).

  1. Suivant Festus (s.v.), on donnait aussi le même nom à un petit autel portatif placé devant les morts et sur lequel on brûlait de l'encens. Voyez la gravure au mot ara turicrema, et comparez Cic. Leg. II, 24.

Illustration complémentaire

Camillus portant l'acerra
Détail d'un bas-relief représentant un suovetaurile
Ier s. apr.JC
Musée du Louvre, Paris (France), 2002

© Agnès Vinas