ARCA (κιβωτός)


  1. Tout coffre ou coffre-fort où l'on gardait des habits, de l'argent et toute sorte d'effets (Cat. R.R. II, 3 ; Cic. Parad. VI, 1 ; Juv. XI, 26 ; Suet. Cal. 49) ; malle, caisse, etc.

La figure ci-jointe est un modèle remarquable de coffre-fort, découvert dans l'atrium d'une maison à Pompéi ; on croit, avec une grande apparence de raison, que c'était une caisse où le questeur gardait l'argent de l'Etat. Elle repose sur des piédestaux élevés, revêtus de marbre ; la caisse est de bois, doublée de bronze au dedans et plaquée de fer au-dehors. Elle est décrite en détail dans Gell. Pompeiana, t. II, p. 30-31.
  1. Boîte de bois, commune, où les restes de ceux qui ne pouvaient fournir à la dépense d'une bière étaient portés au lieu de la sépulture (Hor. Sat. I, 8, 9 ; Lucan. VIII, 736 ; Gaii, Dig. II, 7, 7).

  2. Bière où le cadavre était déposé entier pour être mis dans la teerre ou dans une tombe, quand il n'était pas brûlé (Plin. H.N. XIII, 27 ; Val. Max. I, 1, 12).

La figure ci-jointe représente le plan et la perspective d'une bière en terre cuite (Uggeri, Capo di Bove, pl. 19). La partie ombrée dans le plan était une sorte de degré pour recevoir la tête du mort, et le trou qui y est pratiqué était une cavité pour les parfums qu'on y versait par un orifice correspondant ; on le voit sur le côté de la bière dans la figure supérieure. Le tout était fermé par un couvercle.
  1. Cellule de prison, dans une maison particulière où l'on mettait les esclaves (Cic. Mil. 22).
  1. Caisse de bois dont on se servait quand on établissait des fondations sous l'eau. C'était une boîte carrée, sans couvercle et sans fond, qu'on enfonçait dans le sol ; on en pompait l'eau de l'intérieur, et le vide était alors rempli de pierres ou d'autres matériaux qui composaient les fondations (Vitruv. V, 12, 3).