OLLA


  1. Grande jarre ou marmite, d'un emploi continuel et d'une fabrication grossière, faite de terre cuite (Columell. VIII, 8, 7 ; XII, 43, 12), quelquefois aussi en métal (Avian. Fab. XI ; Plin. H.N. XXXIV, 20). L'olla avait un fond plat, des flancs bombés, une très large ouverture et un couvercle ; elle servait à beaucoup d'usages, surtout à cuire de la viande ou des légumes, comme notre pot-au-feu, et à conserver des fruits ; c'est à cause de cela que le raisin conservé dans des jarres prenait le nom d'ollaris uva (Columell. l.c. ; Mart. VII, 20). La figure, d'après une peinture de Pompéi, reproduit tous les traits que nous avons indiqués.
  1. Olla ossuaria ou cineraria. Cruche de terre du même genre ; après le bûcher, on y enfermait les os et les cendres des morts, pour déposer ensuite le tout dans la chambre funéraire (Inscript. ap. Murat, 917, 1 ; ap. Grut. 626, 6). C'était surtout pour les personnes des classes inférieures qu'on employait ces ollae, et on en déposait beaucoup sous une seule voûte (voyez sepulcrum commune) ; elles étaient quelquefois rangées debout dans des niches tout autour de la chambre, mais le plus souvent enterrées jusqu'au cou dans le plancher de ces niches, comme le montre la gravure au mot ollarium.

Le modèle ci-joint représente un original trouvé dans un des tombeaux que des fouilles ont mis à découvert dans la villa Corsini, à Rome ; l'ouverture en est bouchée par une tuile, ou couvercle (operculum), sur lequel est inscrit le nom de la personne dont l'intérieur du vase contient les cendres ; ce détail explique une inscription qui se trouve dans Muratori (1756, 7) : Ollae quae sunt operculis et titulis marmoreis.