SECURIS (πέλεκυς)

  1. Hache, servant de hache de bataille (Curt. III, 4) ; à égorger du bétail en sacrifice aux dieux (Hor. Od. III, 23, 12 ; Ov. Trist. IV, 2, 5) ; à un bûcheron pour abattre du bois (Ov. Fast. IV, 649), etc. Le specimen est emprunté à la colonne Trajane.
  1. Securis dolabrata. Hachette dont le dos était muni d'une petite lame tranchante, comme celle de la dolabra ; c'est ce qu'on voit dans le modèle ci-joint, d'après le Virgile du Vatican ; elle se distingue et de la bipennis, qui a deux tranchants d'égale grandeur, et de la hache ordinaire, qu'on appelle aussi securis simplex, parce qu'elle n'a absolument que son unique tranchant (Pallad. R.R. I, 43).
  1. La hache qui était mêlée au faisceau de verges (fasces) que portaient les licteurs romains, et avec laquelle on décapitait le criminel après qu'il avait été battu des verges (Cic. Pis. 34 ; Liv. II, 5). La gravure nous montre la hache et les faisceaux liés ensemble, d'après un bas-relief de marbre au palais Mattei, à Rome.
  1. La lame en croissant qui se trouve sur le dos de la serpette du vigneron, instrument dont on saisit bien tous les détails dans la figure ci-jointe, empruntée à un très ancien manuscrit de Columelle (Columell. IV, 25,1).
  1. Pioche, de la même forme et servant aux mêmes usages que de nos jours, comme le montre le specimen ci-joint, d'après un bas-relief funéraire (Stat. Silv. II, 2, 87).

Illustrations complémentaires

Soldat occupé à abattre des arbres
Colonne Trajane, 113 apr.JC
Moulage offert par le Musée de Bucarest
à l'occasion de l'Exposition universelle de Séville en 1992
Italica (Espagne), 2002

© Agnès Vinas

Faisceaux
Façade extérieure du théâtre de Marcellus, Rome, 2001

© Agnès Vinas