[Corcyre, 17 novembre 50 av. JC]

A TIRON.

Me voilà depuis sept jours cloué à Corcyre. Quintus et son fils sont à Buthrote. Je suis dans une anxiété mortelle ; sans trop m'étonner pourtant de n'avoir pas de vos lettres ; car je ne serais pas à Corcyre, si j'avais le vent qui peut m'en apporter. Soignez-vous, rétablissez-vous ; et lorsque l'occasion, la santé, la saison des mers pourront vous le permettre, revenez à ceux qui vous aiment. Règle sans exception : Qui m'aime vous aime. Partout on vous chérit, on vous appelle pour la centième fois ; soignez-vous, vous qui nous êtes cher à tous. Adieu. Le 15 des kalendes de décembre, à Corcyre.


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Edition des Lettres de Cicéron - Collection des Auteurs latins de Nisard, in Oeuvres complètes de Cicéron, tome V, Paris, Firmin-Didot (1869) - Traduction de M. Defresne