X, 1 - L'Eubée

Carte Spruner (1865)

1. Comme le littoral de la Grèce compris entre le cap Sunium et la Thessalie se trouve bordé dans toute son étendue par l'île d'Eubée (si ce n'est peut-être aux deux extrémités), on ne s'étonnera pas que nous ayons placé ici même la description de cette île, pour ne revenir qu'ensuite à l'Aetolie et à l'Acarnanie, seules portions du continent européen qui nous restent encore à décrire.

2. L'île d'Eubée est de forme allongée, et s'étend sur un espace de 1200 stades environ, depuis le promontoire Cénaeum jusqu'à Géraeste ; quant à sa largeur, elle est fort inégale et atteint au plus 150 stades. Mais le promontoire Cénaeum, on le sait, s'avance jusqu'à la hauteur des Thermopyles, voire même un peu au delà, et, d'autre part, Géraeste et Pétalie font face au cap Sunium, l'Eubée se trouve donc correspondre, de l'autre côté du détroit, à la fois à l'Attique, à la Béotie, à la Locride et au territoire des Maliéens. Frappés de sa forme étroite et allongée, les Anciens l'avaient appelée Macris (comme qui dirait l'île longue). C'est vers Chalcis qu'elle se rapproche le plus du continent : elle décrit là en effet une courbe, dont la convexité est tournée vers Aulis en Béotie et forme ainsi l'Euripe. Nous avons déjà parlé tout au long de cet étroit canal ; à la rigueur même, nous en avons dit assez touchant les différentes localités situées en regard les unes des autres tant sur le continent que dans l'île et de chaque côté du détroit, en deçà comme au delà de l'Euripe. Cependant, pour suppléer à ce que nous avons pu omettre, nous ajouterons ici quelques éclaircissements nouveaux. Et d'abord nous dirons ce qu'on entend par les Coela ou Creux de l'Eubée : on appelle ainsi l'espèce de golfe compris entre Aulis et Géraeste, et formé par la côte d'Eubée, qui, après s'être creusée profondément, se recourbe en sens contraire aux approches de Chalcis et dans la direction du continent.

3. Indépendamment du nom de Macris, l'Eubée avait reçu aussi des Anciens le nom d'Abantis. Ainsi, en parlant de cette île, Homère n'appelle jamais les habitants Eubéens, mais toujours Abantes :

«Venaient ensuite les peuples qui occupent l'Eubée, les bouillants et valeureux Abantes» (Il. II, 536),

et ailleurs,

«Sous ses ordres marchaient les Abantes» (Il. II, 542).

Aristote prétend que ce sont des colons thraces venus [en dernier lieu] d'Abé en Phocide qui s'emparèrent autrefois de l'île entière et donnèrent à ses habitants le nom d'Abantes. Mais d'autres auteurs veulent que cette appellation provienne du nom de quelque ancien héros, de même que l'appellation d'Eubée paraît provenir d'un nom d'héroïne. Qui sait, en effet, vu l'existence sur la côte de l'île qui regarde la mer Egée d'un antre dit Boos aulé, où Io, suivant la tradition, mit an monde Epaphus, qui sait si l'île entière n'aura pas emprunté son nom d'Eubée aux mêmes souvenirs ? Un autre nom porté aussi par elle dans l'antiquité est le nom d'Oché, le même qui aujourd'hui encore désigne le plus haut de ses sommets. Enfin elle s'est appelée l'Ellopie, en souvenir d'Ellops, fils d'Ion (d'autres disent frère d'Aïclus et de Cothus), que l'histoire nous montre fondant la ville d'Ellopie dans le canton d'Orée en Histiaeotide, au pied du mont Téléthrius, puis conquérant successivement Histiée et toute la plaines environnante, Cérinthe, Aedepse et Orobies, siège de ce fameux oracle, réputé véridique entre tous. Cérinthe, du reste, avait aussi son oracle, l'oracle dit d'Apollon Cérinthien. Plus tard, les Ellopiéens, changeant de demeure, vinrent accroître la population d'Histiée : cette transplantation opérée de force par le tyran Philistide est postérieure à la bataille de Leuctres. Démosthène (Philipp. III, 32, 59 ; De Corona, 71) parle de ce Philistide et nous dit que Philippe l'avait donné aussi comme tyran aux Orites ; mais c'est que les Histiéens avaient fini par échanger leur nom contre celui d'Orites, en même temps que leur ville, quittant son ancien nom d'Histiée, qu'elle devait, suivant certains auteurs, à une colonie du dème des Histiéens en Attique, comme Erétrie avait dû le sien à des colons du dème attique des Erétriens, prenait le nom d'Orées. D'autre part, nous lisons dans Théopompe qu'après la soumission de l'Eubée par Périclès, les Histiéens ayant obtenu par capitulation la faculté de passer en Macédoine, une nouvelle colonie de deux mille Athéniens vint occuper Oréos, qui, jusque-là n'avait été qu'un simple dème dépendant du territoire d'Histiée.

4. On montre encore l'emplacement de ce dème d'Orées au pied du mont Téléthrius, dans le canton de Drymos qu'arrose le fleuve Callas : il occupait là le sommet d'un rocher très élevé, et c'est probablement cette situation (laquelle faisait des Ellopiéens, ses premiers habitants, de véritables montagnards) qui lui avait valu ce nom d'Oréos. Le héros Orion, de son côté, paraît devoir son nom à cette circonstance que c'est à Oréos qu'il aurait passé son enfance. Quelques auteurs cependant prétendent que les Orites anciennement formèrent toujours une cité distincte de celle des Ellopiéens, et que c'est même à la suite de longues guerres contre Ellopie qu'ils émigrèrent et vinrent habiter avec les Histiéens ; ils ajoutent qu'à partir de ce moment, si Histiée et Oréos ne firent plus qu'une seule et même cité, les deux noms toutefois subsistèrent, tout comme les noms de Lacédémone et de Sparte ont continué à désigner la même ville. Quant au district d'Histimotide en Thessalie, on a vu par ce qui a été dit plus haute que c'est à des Histiéens de l'Eubée enlevés jadis par les Perrhèbes qu'il avait dû son nom.

5. Du reste, puisque le nom d'Ellopie nous a induit à parler d'abord d'Histiée et d'Oréos, achevons de décrire les lieux circonvoisins. - Sans sortir du canton d'Orées, nous rencontrons et le promontoire Cénaeum, et, tout à côté, les deux villes de Dium et d'Athènes Diades, celle-ci colonie athénienne, bâtie de manière à dominer le point de la côte d'où l'on s'embarque pour Cynos ; l'autre, métropole de Canae en Aeolide. Ce sont là les localités les plus rapprochées d'Histiée ; mais il y a encore Cérinthe, petite ville située sur le bord même de la mer, et, non loin de Cérinthe, un cours d'eau, le Budorus, dont le nom rappelle la montagne de Salamine qui fait face à l'Attique.

6. Passons maintenant à Caryste. Cette ville est située au pied du mont Oché et a dans son voisinage Styra et le port de Marmarion, lequel possède, avec un temple d'Apollon Marmarios, les carrières d'où l'on extrait ces belles colonnes dites de Caryste : une communication régulière, à travers le détroit, relie ce port à Halae Araphénides. C'est aussi des carrières qui avoisinent Caryste qu'on extrait cette pierre qui a la propriété de se laisser filer et tisser et dont on fait, entre autres tissus, des essuie-mains qu'on n'a qu'à passer au feu, quand ils sont sales, pour les blanchir et les rendre aussi propres que peut l'être le linge au sortir de la lessive. Les localités que nous venons de nommer passent pour avoir été fondées par des colons de la tétrapole Marathonienne et du dème des Styriéens.

Pendant la guerre Lamiaque, Styra fut détruite de fond en comble par Phedros, général athénien, et son territoire se trouve aujourd'hui réuni à celui d'Erétrie. Il existe en Laconie, dans le canton d'Aegys et près de la frontière d'Arcadie, une autre localité du nom de Caryste : c'est celle-là qui produit le vin carystien chanté par Alcman.

7. Géraeste n'est pas nommée dans le Catalogue des vaisseaux, mais le poète la mentionne ailleurs :

«Poussés par un vent favorable, nos vaisseaux atteignent Géraeste durant la nuit» (Od. III, 177),

et de manière à bien montrer l'importance de sa position, comme point de relâche à portée du cap Sunium, pour les navires faisant la traversée d'Asie en Attique. Géraeste possède un temple de Neptune (le plus beau qu'il y ait dans ces parages) et forme un centre de population considérable.

8. A Géraste succède Erétrie, la plus grande ville de l'Eubée après Chalcis ; puis vient Chalcis elle-même qui est en quelque sorte la métropole de l'île, et qui se trouve située sur l'Euripe. Chalcis et Erétrie furent fondées l'une et l'autre, dit-on, par des colons de l'Attique dès avant la guerre de Troie ; mais leurs vrais fondateurs furent Aïclus et Cothus, qui ne quittèrent Athènes qu'après la prise de Troie. Aïclus fonda Erétrie et Cothus Chalcis. Une partie des Eoliens qui avaient suivi Penthilus s'arrêtèrent aussi sur cette côte de l'Eubée et s'y fixèrent ; ils y avaient été précédés dès longtemps par une colonie d'[Aradiens], venus d'Asie en compagnie de Cadmus. Chalcis et Erétrie s'étant accrues d'une façon extraordinaire envoyèrent à leur tour d'importantes colonies au dehors, notamment en Macédoine où Erétrie, pour sa part, fonda les villes de la Pallène et de l'Athos, tandis que Chalcis fondait ces villes voisines d'Olynthe que Philippe détruisit plus tard. On compte en Italie, et en Sicile pareillement, beaucoup de colonies de Chalcis ; et, s'il faut en croire Aristote, l'envoi de ces différentes colonies chalcidiennes daterait surtout du temps, pendant lequel le gouvernement de cette république resta aux mains des Hippoboles et conserva la forme aristocratique, le cens y décidant seul alors de l'admission aux hautes magistratures. L'année même du passage d'Alexandre en Asie, les Chalcidiens agrandirent l'enceinte de leur ville et y enfermèrent le Canéthus et l'Euripe au moyen de tours, de portes et de remparts élevés en tête du pont.

9. Au-dessus de Chalcis, dans l'intérieur, s'étend la plaine de Lélante, où l'on voit jaillir sur plusieurs points des sources d'eaux chaudes excellentes pour le traitement de certaines maladies : le général romain Sylla en fit naguère usage. Il s'y trouvait aussi une mine fort curieuse en ce que le cuivre et le fer y étaient exploités simultanément, circonstance qui semble n'avoir été signalée nulle autre part ; mais aujourd'hui les deux gîtes de cette mine sont également épuisés. L'Eubée, qui est en général sujette aux tremblements de terre, l'est surtout aux environs du détroit ; elle reçoit là en effet le choc des vents souterrains, [qui y ont produit plus d'une fois ces ravages] dont nous avons parlé plus haut en détail à propos de la Béotie et d'autres contrées. C'est à la suite d'un pareil cataclysme, notamment, qu'aurait été engloutie, dit-on, l'ancienne ville, nommée Eubée comme l'île elle-même, et qui se trouve citée encore dans le Glaucus marin d'Eschyle :

«Près du rivage sinueux de Jupiter Cénéen, près de la tombe du malheureux Lichas, s'élève EUBOEA».

On connaît d'autres villes du nom de Chalcis, Homère en mentionne une en Aetolie :

«Et la maritime Chalcis et la pierreuse Calydon» (Il. II, 640) ;

et une dans le pays appelé aujourd'hui l'Elide :

«Leur vaisseau part et côtoie Cruni et les rochers de Chalcis» (Od. XV, 295)

(il s'agit de Télémaque et de ses compagnons regagnant Ithaque après avoir quitté Nestor).

10. Pour ce qui est d'Erétrie, elle doit son origine, suivant les uns, à une colonie amenée de Macistus en Triphylie par le héros Erétrieûs, et, suivant d'autres, à une colonie des Erétriens de l'Attique, ancien dème, dont la situation correspond aujourd'hui à l'une des places publiques d'Athènes. Il y a aussi, rappelons-le, une ville nommée Erétrie dans le voisinage de Pharsale et qui est consacrée à Apollon : le temple passe pour avoir été fondé par le roi Admète, chez qui, suivant la tradition, ce dieu servit un an. Avant de s'appeler Erétrie, la ville qui nous occupe avait porté les noms de Mélanéis et d'Arotrie. Le bourg d'Amarynthus à 7 stades de ses murs en dépend. L'ancienne ville fut détruite par les Perses, après que son armée eut été enveloppée par la multitude ennemie et prise tout entière d'un seul coup de filet, pour nous servir de l'expression même d'Hérodote (III, 149 et VI, 31). Toutefois les fondements s'en reconnaissent encore en un lieu dit Palaeoérétrie et situé comme qui dirait sous la ville nouvelle. On peut juger du degré de puissance auquel s'étaient élevés les Erétriens, quand on lit sur la colonne dédiée par eux dans le temple de Diane Amarynthienne l'inscription qui atteste que dans leur pompe annuelle défilaient trois mille hoplites, six cents cavaliers et soixante chars. Leur autorité s'étendait même sur Andros, sur Ténos, sur Céos et sur d'autres îles de ces parages. Ils avaient reçu parmi eux des colons éléens, et c'est ce qui explique l'abus qu'ils faisaient de la lettre R, non seulement à la fin, mais au milieu des mots, abus qui leur a attiré tant de railleries de la part des poètes comiques. [C'est dans le territoire d'Erétrie, à peu de distance du détroit qu'était située la ville de Tamynae]. Nommons-y encore le bourg d'Oechalie, dernier débris de l'antique cité qui fut détruite par Hercule et qu'il ne faut confondre ni avec l'Oechalie de la Trachinie, ni avec celle des environs de Tricca, ni avec l'Oechalie d'Arcadie (laquelle a reçu d'ailleurs, par la suite, le nom d'Andanie), non plus qu'avec l'Oechalie d'Etolie contiguë au territoire des Eurytanes.

11. Aujourd'hui que, de l'aveu de tous, Chalcis tient le premier rang parmi les villes de l'Eubée et est regardée comme la capitale de l'île, Erétrie se trouve reléguée au second rang. Mais il n'en était pas de même anciennement : les deux villes avaient acquis de très bonne heure une grande importance et avaient brillé non seulement dans la guerre, mais aussi dans les arts de la paix, au point d'avoir pu offrir aux hommes qui se vouaient à la philosophie des conditions exceptionnelles de bonheur et de sécurité. C'est ce qu'attestent, pour Erétrie, le fait d'avoir vu naître l'école de Ménédème dite Ecole érétriaque, et, pour Chalcis auparavant, le fait d'avoir servi d'asile à Aristote qui même y finit ses jours.

12. Chalcis et Erétrie vécurent généralement en bonne intelligence ; leur longue contestation au sujet de la plaine de Lélante n'interrompit même jamais complètement leur bienveillance réciproque, car, une fois aux prises, loin de poursuivre à outrance leurs avantages respectifs, elles s'entendirent encore et se concertèrent pour régler certaines conditions de combat. C'est ce qui résulte de l'inscription d'une autre stèle conservée dans le temple d'Amarynthus, inscription interdisant entre les parties belligérantes l'emploi des armes de trait.

13. Les anciens Eubéens étaient particulièrement renommés comme hoplites, c'est-à-dire pour leur solidité dans les combats de pied ferme, dans les combats corps à corps. Leur arme favorite était ce qu'Homère appelle la pique longue (Il. II, 543),

«Guerriers pleins de fougue, ils brûlent de trouer avec leurs longues piques de frêne les cuirasses ennemies»,

pour la distinguer apparemment de la pique qui se lançait au loin, et qu'il nous désigne clairement quand il parle «de ce frêne du Pélion qu'Achille seul savait brandir» (Il. XIX, 389). Dans cet autre passage où le poète fait dire à Ulysse :

«Avec ma pique j'atteins où nulle flèche ne saurait atteindre» (Od. VIII, 229),

c'est encore l'arme de trait, le javelot, qu'il a en vue ; de même, dans tous les combats singuliers qu'il décrit, il nous montre les deux champions s'attaquant avec leurs armes de trait, leurs javelots ou piques courtes, avant de s'aborder l'épée à la main. L'épée n'était cependant pas l'arme unique des combats corps à corps, et Homère lui-même atteste qu'on abordait quelquefois l'ennemi la lance au poing. Il le dit du vaillant Agénor, par exemple :

«Qui de sa lance à pointe d'airain perce [le flanc d'Eléphénor] et le renverse mortellement atteint» (Il. IV, 469).

Il le dit également des Eubéens, tandis qu'il nous montre par opposition les Locriens qui

«Redoutent le choc d'un combat corps à corps et ne connaissent que l'arc et la fronde agile,
faite de laine tressée : ce sont les seules armes qu'ils ont apportées sous les murs d'Ilion» (Il. XIII, 713-716).

Ajoutons qu'il court en Grèce un oracle fameux rendu naguère sous forme de réponse aux habitants d'Aegium, et que cet oracle ainsi conçu : «Un cheval de Thessalie, une femme de Lacédémone, un [hoplite] des bords sacrés d'Aréthuse», proclame encore la supériorité du guerrier [eubéen], puisque c'est à Chalcis, en Eubée, qu'est située la fontaine Aréthuse.

14. En fait de fleuves, l'Eubée possède le Gérée et le Nélée : l'un de ces fleuves a une eau qui blanchit la laine des troupeaux qui s'y abreuvent, et l'autre une eau qui la noircit. On a vu ci-dessus quelque chose d'analogue touchant le fleuve Crathis.

15. Des Eubéens qui revenaient du siège de Troie furent jetés sur la côte d'Illyrie et entreprirent, en traversant la Macédoine, de regagner leurs foyers ; mais chemin faisant ils s'arrêtèrent aux environs d'Edesse, et là, s'étant unis et mêlés aux indigènes qui leur avaient donné asile, fondèrent avec eux une ville nouvelle du nom d'Euboea. Une autre Euboea a existé en Sicile ; seulement, cette ville que des Chalcidiens établis dès longtemps en Sicile avaient bâtie vit plus tard ses habitants chassés par ordre de Gélon et devint une simple forteresse destinée à couvrir Syracuse. Corcyre et Lemnos ont possédé chacune également une localité du nom d'Euboea ; enfin, ce même nom a longtemps désigné une colline des environs d'Argos.

16. A l'ouest de la Thessalie et de la région de l'Oeta habitent, avons-nous dit, les Aetoliens et les Acarnaniens, voire les Athamanes, si tant est qu'on puisse donner à ces derniers le nom d'Hellènes. Or, ce sont les trois seuls peuples dont il nous reste à parler pour avoir terminé notre tour de Grèce ; après quoi cependant nous aurons encore à décrire certaines îles très rapprochées du continent et habitées par des peuples d'origine grecque, mais qui ne pouvaient trouver place dans une periégèse ou description méthodique de la Grèce.


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