La collection d'oiseaux (1)

Par Claire Voisin, Jean-François Voisin et Didier Mary

Clichés Stéphane Miquel, service photographique, mairie de Perpignan


Nous tenons à remercier très vivement ici la Mairie de Perpignan et l'Association des Amis du Muséum, qui ont généreusement financé le séjour de Claire Voisin et Jean-François Voisin à Perpignan, ainsi que Monsieur le Professeur Robert Bourgat, Conservateur du Muséum, et tout le personnel de cet établissement pour leur accueil chaleureux.

INTRODUCTION

Forte de quelques 700 spécimens, la collection d'oiseaux du Muséum d'Histoire naturelle de Perpignan se divise en deux parties d'importances à peu près égales : une partie européenne et une partie exotique.

La partie européenne, essentiellement constituée d'espèces locales souvent fort bien préparées, constitue un remarquable outil pédagogique, et elle est d'ailleurs exposée pour une grande part. Les spécimens dont on connaît la provenance exacte ainsi que la date de capture, ou même simplement l'époque, sont des plus précieux pour l'ornithologiste, car ils constituent des jalons permettant de suivre l'évolution de l'avifaune d'autre-fois.

La partie exotique, malgré sa modestie, est intéressante à plus d'un titre. Tout d'abord, elle est constituée pour une très grande part de spécimens très anciens, témoins des premiers voyages dans les régions les plus reculées du globe. Certains représentent des espèces disparues, entièrement ou localement, en voie d'extinction ou encore devenues fort rares. D'autres illustrent d'intéressants problèmes de distribution ou de biologie. Là aussi, nous sommes en présence d'un excellent matériel pédagogique.

ESPECE DISPARUE

Cyanoramphus zealandicus (Latham) (Psittacidés) - MHNPN 373.

Ce n'est que récemment que l'un de nous (D. Mary) a identifié, dans les collections du Muséum de Perpignan, ce petit perroquet endémique de Tahiti, disparu depuis le milieu du XIXe siècle et dont ce spécimen est le cinquième connu. Les quatre autres se trouvent à Liverpool, au British Museum (Tring) et à Paris. Les trois qui se trouvent en Angleterre datent du XVIIIe siècle, et ont été rapportés par les naturalistes qui accompagnaient le Capitaine Cook. L'exemplaire de Paris, collecté par le Lieutenant J. de Marolles en 1844, est considéré comme le plus récent (Jouanin 1962, Forshaw 1989).

Celui de Perpignan en est contemporain, car il a été récolté par Amadis, attaché à l'expédition de Dupetit-Thouars, qui séjourna à Tahiti en 1842. Il est en très bon état, et ses rectrices, assez usées, laissent à penser qu'il a dû séjourner quelque temps en cage.

On ne sait rien du mode de vie de ce petit perroquet à la livrée discrète, sinon qu'il était forestier, et était déjà rare au moment du passage de Cook en 1773 (Snow 1989). Témoin des démêlées de Dupetit-Thouars et de Pritchard pour la domination de Tahiti, ce spécimen peut être qualifié d'historique.

ESPECES EN FORTE REGRESSION DANS TOUT OU PARTIE DE LEUR AIRE DE DISTRIBUTION

Manchot du Cap Spheniscus demersus (Sphéniscidés). MHNPN 009 et 010.

Le genre Spheniscus a une distribution tropicale et subtropicale sur les côtes de l'Amérique et de l'Afrique australes. Le Manchot du Cap se rencontre le long des côtes d'Afrique du Sud et de Namibie depuis la baie d'Algoa, au Natal, jusqu'à la frontière de l'Angola, mais il n'y niche en nombre notable que sur 18 îles ou îlots au large du continent. Ses effectifs étaient autrefois très grands et dépassaient encore un million de couples au siècle dernier. Ils décrurent régulièrement pendant le XXe siècle et étaient estimés à 170 000 couples dans les années 80 (Loutit et Boyer 1985, Cooper, Williams et Britton 1984). Ce recul, qui se poursuit encore actuelle-ment, a eu entre autres causes la collecte des oeufs et les troubles occasionnés par la récolte incontrôlée du guano. Depuis un certain nombre d'années, on peut y ajouter la surpêche qui prive les oiseaux d'une partie de leur nourriture (Brown, Urban et Newman 1982, Loutit et Boyer 1985), ainsi que la pollution par le pétrole, contre laquelle ces oiseaux barboteurs et incapables de vol sont très démunis.

Gorfou sauteur de Tristan Eudyptes crestatus moseleyi (Sphéniscidés). MHNPN 008.

Le Gorfou sauteur de Tristan, parfois considéré à tort comme une espèce à part entière, est bien reconnais-sable à la longueur de ses aigrettes céphaliques. Dans l'Atlantique sud, il habite l'archipel de Tristan da Cunha et l'île Gough, et il est encore extrêmement abondant dans la dernière, où Swales (1965) estimait ses effectifs à 2 millions de couples, chiffre certainement surestimé, mais peut-être pas si éloigné de la réalité 0.-F. Voisin 1979). Dans l'archipel de Tristan da Cunha, d'où provient le spécimen du Muséum d'Histoire naturelle, il est encore abondant dans les îles inhabitées de Nightingale, Inaccessible et Middle Island, avec des effectifs totaux compris entre 137 et 152 000 couples. Il est au contraire devenu peu commun (7 000 couples) dans la grande île de Tristan da Cunha, qui est, elle, habitée (Richardson 1984). On le trouve en outre dans l'Océan Indien, où il est resté abondant dans les îles Amsterdam et Saint-Paul.

Grèbe huppé Podiceps cristatus (Podicipedidés). MHNPN 068.

Le Grèbe huppé est, en particulier en Europe, la démonstration a contrario des méfaits qu'une chasse incontrôlée peut faire subir à une espèce. Fort persécuté à la fin du siècle dernier et au début de celui-ci pour ses plumes (les parties blanches de son corps étaient utilisées comme de la fourrure), il devint rare en Europe et fut sauvé au moins autant par le changement de mode que par la protection qu'on finit par lui accorder. La multiplication des plans d'eau lui fut aussi favorable, ainsi qu'une eutrophisation d'origine agricole, modérée, de l'eau, favorisant la multiplication des poissons planctonophages. Il restaura ses effectifs d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement (Sharrock 1976, Cramp et Simmons 1977, Yeatman 1971, Fjeldså 1994), et on peut maintenant le rencontrer sur les pièces d'eau les plus variées, pourvu qu'elles soient assez grandes. Il est abondant en hiver sur les étangs camarguais, languedociens et catalans (Commecy 1991, obs. pers.).

Héron pourpré Ardea purpurea (Ardéidés). MHNPN 041.

Habitant des grands marais comportant des zones de végétation et des plans d'eau libre, le Héron pourpré était autrefois abondant dans le centre et le sud de l'Europe. Il est actuellement en diminution constante dans de grandes parties de son aire de distribution. Ceci est particulièrement vrai dans notre pays, malgré la protection accordée à l'espèce depuis 1975, et, dans une zone allant de la Camargue au Roussillon, ses effectifs sont passés de 1 276 couples en 1980 à 989 en 1985 (C. Voisin 1991). Les raisons de cette évolution n'apparaissent pas très clairement, et elles sont certainement multiples. On a invoqué la sécheresse dans le Sahel, et ce phénomène a certainement eu sa part de responsabilité, mais d'autres espèces, toutes aussi migratrices comme le Bihoreau gris Nycticorax nycticorax, y ont finalement résisté. En outre, le Héron pourpré ne fait que passer dans le Sahel et hiverne plus au sud.

Chez nous, le Héron pourpré se plaît surtout dans les grandes roselières où le niveau de l'eau ne subit pas de variations importantes durant la période de nidification. Il doit de plus avoir à sa disposition une réserve de nourriture suffisante sous forme de poissons et d'amphibiens, c'est-à-dire que l'eau ne doit pas être trop contaminée par les rejets de l'agriculture. Ces conditions sont remplies de plus en plus rarement à l'heure actuelle. En France, le Héron pourpré est menacé de disparition, et toute l'attention doit être portée à la protection des sites où il niche encore. Dans bien des cas, la simple mise en réserve n'est pas suffisante, il faut aussi maîtriser le niveau de l'eau et en surveiller la qualité.

Cigogne blanche Ciconia ciconia (Ciconiidés). MHNPN 060.

Dans le passé, la Cigogne blanche avait une très vaste répartition dans la zone paléarctique, et en particulier dans pratiquement toute la France. Elle a régressé en nombre depuis plusieurs siècles, particulièrement en Europe de l'ouest, abandonnant des pays entiers : Belgique en 1895, Suisse en 1949, Suède en 1954. La population européenne transitant par Gibraltar, lors des migrations, a diminué de 20 % de 1974 à 1984, celle transitant par le Bosphore de 12 % pendant le même laps de temps (Rheinwald 1989). Chez nous, elle ne demeurait plus qu'en Alsace, où elle était en constante diminution et dont elle aurait fini par disparaître dans les années 60 ou 70 sans l'action opiniâtre de quelques ornithologistes (Yeatman 1976, Schierer 1989). Les causes de la raréfaction de la Cigogne blanche sont certainement multiples, comme c'est le plus souvent le cas, et de ce fait pas toujours facile à identifier. Sur ses sites de nidification, les destructions directes n'ont probablement pas eu de rôle important, car c'est un oiseau généralement regardé avec bienveillance. Au contraire, ce n'est pas le cas sur ses routes de migration et dans ses territoires d'hivernage en Afrique, où il arrive qu'on la tire au fusil pour l'alimentation ou pour le «sport». Comme c'est un grand consommateur d'acridiens, elle est parfois empoisonnée lors de traitements chimiques de pullulations de «sauterelles» et elle paye aussi un lourd tribut aux collisions avec des lignes aériennes à haute tension. Enfin, la disparition des milieux naturels qu'elle fréquente, en particulier les prairies humides, semble avoir joué un rôle essentiel dans sa régression (Yeatman 1971, Cramp et Simmons 1977, Hahn 1984).

La méthode employée dans plusieurs pays européens pour enrayer la diminution catastrophique des effectifs de la Cigogne blanche a surtout consisté à garder de jeunes individus, souvent nés en captivité, pendant quelques années dans de vastes volières ou enclos. Passé ce délai leur pulsion migratoire s'atténue considérablement et, une fois lâchés dans la nature, ils n'effectuent plus que des déplacements limités. En France, depuis une vingtaine d'années, la Cigogne blanche voit ses effectifs remonter lentement et elle s'est même réinstallée dans plusieurs régions d'où elle avait disparu depuis longtemps (Yeatman 1976, Hahn 1984).

Faucon pèlerin Falco peregrinus. MHNPN 194.

Dans les années 60 et 70, le Faucon pèlerin a bien failli disparaître de la plus grande partie de son aire de répartition immense, presque cosmopolite. La raison essentielle de son effondrement est maintenant bien connue du grand public : ce sont les pesticides organochlorés absorbés avec les proies, qui empêchent l'espèce de se reproduire en provoquant un amincissement de la coquille des oeufs tel que ceux-ci se brisent lors de l'incubation, voire en stérilisant les oiseaux. L'effondre-ment des populations de cette espèce dans les différentes parties de l'Amérique du Nord et de l'Europe coïncide remarquablement avec l'introduction des méthodes d'agriculture «modernes», grosses consommatrices de pesticides, et la restauration des populations, lorsqu'elle a commencé, a coïncidé avec les mesures légales limitant l'usage de ces mêmes pesticides (Peakall 1974, 1976, Newton 1988).

Grue cendrée Grus grus (Gruidés). MHNPN 263 et 264.

La Grue cendrée a connu un sort assez semblable à celui de la Cigogne blanche. Elle occupait autrefois une aire de distribution fort vaste en Eurasie moyenne et nordique. Une période de forte régression, surtout marquée à l'ouest, la vit abandonner des régions entières, et, en Europe, se confiner dans une zone au nord d'une ligne allant du sud du Danemark à la Mer Noire, et ce avec des effectifs toujours plus faibles. Les causes de sa régression sont essentiellement à rechercher dans la disparition des zones humides qu'elle fréquente, dans les changements des pratiques culturales, dans les dérangements en période de nidification ainsi que dans la chasse et les accidents en cours de migration (Yeatman 1971, Cramp 1980). La protection légale, ainsi qu'une meilleure information du public, a permis une certaine amélioration de cette situation, et maintenant les Grues cendrées sont un spectacle courant en hiver au bord des lacs du Der et de la forêt d'Orient, à l'est de Paris, et un tout petit nombre de reproductions se sont même produites récemment en Normandie (Moreau 1989).

Petit Pingouin Alca torda. MHNPN 340.
Guillemot de Troll Uria aalge. MHNPN 338 et 339.
Macareux moine Fratercula arctica (Alcidés). MHNPN 342.


Les Alcidés, qui remplacent les Manchots dans l'Hémisphère nord, sont en général bien connus du grand public. Ce sont d'excellents nageurs, qui se propulsent dans l'eau à l'aide de leurs ailes courtes et robustes, plutôt qu'avec leurs pattes. Au contraire, ce sont de piètres voiliers, obligés de battre des ailes sans cesse pour se maintenir en l'air. Ils ne se déplacent guère à terre, et lorsqu'ils entreprennent des migrations, c'est à la nage. On peut les qualifier de «barboteurs».

Autrefois largement répandues dans l'Atlantique nord depuis le Groënland et le Spitsberg jusqu'en Bretagne, les trois espèces ci-dessus nichent en colonies dont certaines pouvaient, et peuvent parfois encore, compter plusieurs dizaines de milliers, voire centaines de milliers d'individus, telles celles des îles Orcades et Shetland, en Grande Bretagne, des îles Féroés, de Norvège septentrionale ou de l'île de l'Ours, en mer de Barentz. Au cours des dernières décennies, leurs populations ont diminué partout, se sont même parfois effondrées, et ce même si l'exploitation traditionnelle dont elles faisaient l'objet pour les oeufs, la chair et les plumes à pratique-ment disparu, sauf au Groënland et aux îles Féroé. Ce recul est surtout marqué pour le Guillemot de Trotl, dont les populations norvégiennes ont diminué de 80 à 90 % en vingt ans (la colonie de Hjelmiy, par exemple, est passée de 110 000 couples en 1965 à 1000 en 1987) (Barrett 1994 a). Le Petit Pingouin, qui n'a jamais été aussi abondant que les Guillemots, n'a subi qu'un assez faible recul (Barrett 1994 b). En ce qui concerne le Macareux, l'évolution est fort variable d'une région à l'autre. Certaines populations ont diminué de façon drastique comme celle de l'île de Rist, dans les îles Lofoten, qui est passée de 1,3 millions d'oiseaux vers 1980 à 600 000 en 1990, alors qu'ailleurs dans l'aire de distribution de l'espèce on enregistrait une stabilité, voire une légère progression des effectifs des colonies (Anker-Nilssen 1994).

Ici aussi, de nombreuses causes sont à invoquer. Les pollutions, notamment par les hydrocarbures, ont certainement joué un rôle notable, et tout le monde a en mémoire le terrible accident du «Torrey Canyon» qui réduisit la population de Macareux des Sept-Iles, en Bretagne, aux dizième de ce qu'elle était auparavant. Moins visible, mais encore plus redoutable, a été la surpêche généralisée dans l'Atlantique nord : dans de nombreuses colonies d'Alcidés, comme celles de l'île de Rist, il est fréquemment arrivé que les oiseaux n'arrivent plus à nourrir leurs petits qui mourraient de faim. Des saisons entières de reproduction ont été ainsi per-dues, avec pour conséquence une diminution radicale des populations et un vieillissement des reproducteurs. La mortalité des oiseaux pris dans des filets de pêche joue aussi un rôle très important (Barrett 1994 a et b, Anker-Nilssen 1994). Les tueries imbéciles sous prétexte de «sport» ont enfin pu avoir raison de petites populations marginales, et G. de Maupassant décrit très bien dans une de ses oeuvres celle dont la colonie de guillemots de l'Aiguille d'Etretat faisait l'objet à la fin du siècle dernier.

Lori de Tahiti Vini peruviana (Psittacidé). MHNPN 367.

Les perruches et les perroquets comptent parmi les oiseaux qui ont payé le plus lourd tribut aux persécutions humaines et aux dégradations des biotopes. Le Lori de Tahiti en est un exemple : autrefois bien répandu et abondant dans les îles de la Société et dans les îles Tuamotu occidentales, il a disparu depuis longtemps des plus grandes des premières (Tahiti, Bora-bora, Moorea...) et est devenu rare sur toutes les îles facilement accessibles où il existe encore. Il est encore assez commun sur les atolls de l'ouest des Tuamotou, mais comme ces atolls sont de taille réduite, ses effectifs y sont faibles. Il est encore assez commun sur l'île de Aitutaki, dans les îles Cook, où il a certainement été introduit par les Polynésiens. C'est donc une espèce en forte régression, très vulnérable du fait de la faible importance de ses populations (Forshaw 1989).

Le spécimen du Muséum d'Histoire naturelle de Perpignan a été donné par Amadis en 1846. Il appartient donc très certainement à la population éteinte de Tahiti et peut être considéré comme un spécimen historique pour les mêmes raisons que le Cyanorhamphus zealandicus. L'indication «Mariannes» portée sur son socle est certainement erronnée.

Lori des Marquises Vini ultramarina (Psittacidés). MHNPN 368.

Comme son nom l'indique, ce joli petit Lori est endémique de l'archipel des Marquises, où il n'habite que trois îles. A Nukuhiva, il est devenu rare et ne vit que dans quelques vallées en altitude. A Huapu, il semble encore bien répandu, ainsi qu'à Uahuka, où il a été introduit (Thibault et Thibault 1973, Montgomery et al. 1980). C'est le type même de l'espèce vulnérable du fait de la faiblesse de ses populations.

Lori fringille Vini australis (Psittacidés). MHNPN 365 et 366.

Le Lori fringille n'est connu que des îles Samoa et Tonga, ainsi que du petit archipel de Lau, dans les Fidji. Il y est encore commun ou assez commun, mais, du fait de l'exiguïté de cette aire, ses populations sont faibles (Forshaw 1989) et il est à la merci des altérations de son habitat, ou même de catastrophes naturelles telles que des cyclones. Il semble cependant avoir une bonne tolérance écologique.

Amazone à face rouge Amazona leucocephala (Psittacidés). MHNPN 383.

L'Amazone à face rouge est une espèce insulaire, limitée à Cuba et les îles voisines et aux Bahamas. La sous-espèce nominale, à laquelle appartient le spécimen du Muséum d'Histoire naturelle, est encore commune dans plusieurs régions de Cuba. Les populations des îles Cayman, au sud de Cuba, sont petites et vulnérables aux cyclones. La sous-espèce bahamensis n'existe plus qu'en deux populations relictes sur les îles Abaca et Grande Inagua, aux Bahamas, mais ne semble pas en danger immédiat du fait de la protection dont elle fait l'objet (Forshaw 1989).

Ara macao Ara macao (Psittacidés). MHNPN 378.

L'Ara macao possédait autrefois une très vaste aire de répartition, s'étendant dans toute l'Amérique Centrale et en Amérique du Sud, de Panama au centre du Brésil. Il y a subi une régression catastrophique, en particulier en Amérique Centrale, et on ne le trouve plus en nombre appréciable que dans des zones d'accès très difficile. C'est la chasse qui est la cause essentielle de cette diminution, chasse pour les plumes et la chair ainsi que pour obtenir des oiseaux de cage. Ceci est d'autant plus regrettable qu'il s'agit d'une espèce montrant une très grande tolérance écologique, et qui pourrait fort bien subsister dans des zones de cultures pourvu qu'elle y trouve quelques bois pour se reproduire (Forshaw 1989). Cette pression de chasse extrêmement forte s'exerce de façon caractéristique sur les belles espèces, surtout si elles sont, comme l'Ara macao, de grande taille.


ESPECES POSANT DES PROBLEMES BIOLOGIQUES OU CHOROLOGIQUES PARTICULIERS

  1. Problèmes chorologiques et de spéciation

    Aigrette des récifs Egretta gularis (Ardéidés). MHNPN 046.

    L'Aigrette des récifs possède une vaste répartition en Afrique et en Asie. La sous-espèce E. gularis gularis habite l'Afrique de l'ouest au nord de l'Equateur. La sous-espèce E. gularis schistacea se trouve en Afrique de l'Est au sud de l'Equateur et à Madagascar, et enfin E. gularis dimorpha vit en Afrique orientale au nord de l'Equateur et en Asie. Des Aigrettes des récifs en phase sombre sont signalées en France chaque année.

    En effet, cette espèce montre deux phases de coloration bien distinctes. Une phase blanche ressemble beaucoup à l'Aigrette garzette Egretta garzetta, et, dans le cas de la sous-espèce gularis, susceptible d'être rencontrée chez nous, elle ne s'en distingue que par son bec un peu plus fort, brun foncé et non noir - autant dire qu'un individu de cette forme mêlé à un groupe d'Aigrettes garzettes passe totalement inaperçu. Au contraire, un individu de la phase sombre, noir avec la gorge blanche ou bien entièrement gris, se distingue aisément. On a longtemps supposé qu'il existait aussi une phase sombre chez l'Aigrette garzette, mais on n'a jamais pu prouver son existence (C. Voisin 1991). Il résulte de tout ceci que l'on ignore largement le statut de l'Aigrette des récifs en Europe, et dans notre pays en particulier, faute de pouvoir identifier les oiseaux en phase blanche qui devraient être au moins aussi nombreux que ceux en phase sombre. Sur des oiseaux en main, l'utilisation des mensuration du bec, du tarse et de l'aile n'est que d'une utilité limitée du fait de leur recouvrement.

    TABLEAU 1
    Mensurations comparées de l'Aigrette garzette Egretta garzetta et de l'Aigrette des récifs Egretta gularisgularis (d'après C. Voisin 1991).


    MensurationE. garzetta garzettaE. gularis gularis
    Culmen67-93 mm79-89 mm
    Tarse78-112 mm82-94 mm


    Héron garde-boeufs Bubulcus ibis (Ardéidés). MHNPN 050.

    Le Héron garde-boeuf est aujourd'hui un oiseau presque cosmopolite. La sous-espèce nominale B. ibis ibis niche dans le sud de l'Europe, notamment en Camargue et en Espagne, dans le sud de l'ancienne U.R.S.S., en Iran, au Proche Orient et dans la Péninsule arabique. En Afrique, on le trouve depuis le Maghreb jusqu'au Cap de Bonne Espérance, et enfin dans le Nouveau Monde, il est répandu du sud-est du Canada jusqu'en Argentine. Des individus égarés ont été rencontrés dans les contrées les plus diverses, comme des îles subantarctiques. La sous-espèce B. i. coromandus niche sur le continent asiatique du Pakistan au Japon et atteint le nord de l'Australie (C. Voisin 1991).

    Le Héron garde-boeufs occupait autrefois une aire de distribution certainement bien plus réduite que l'actuelle en Afrique et en Asie, mais dont les limites ne sont guère connues avec certitude. La fréquence de ses représentations sur les fresques de l'Egypte ancienne laisse penser qu'il y était commun. A partir de la fin du XIXe siècle, il a connu une expansion chorologique spectaculaire, littéralement explosive, et qui a pu être très bien suivie car le Héron garde-boeufs est un oiseau bien reconnaissable et facile à observer. La sous-espèce nominale a pénétré en Amérique du Sud dès la fin du siècle dernier, où elle a d'abord été observée au Surinam entre 1877 et 1882. De là, elle a colonisé les deux Amériques, atteignant la province de Cordoba, en Argentine, en 1974. Vers le nord, elle a atteint le sud-est du Canada à la fin des années 70. Des individus erratiques ont de plus été observés de la Terre de Feu et des îles Falkland jusqu'en Alaska. Il semble bien que le Héron garde-boeufs ait traversé l'Atlantique de ses propres moyens (C. Voisin 1991).

    Pendant le même laps de temps, le Héron garde-boeufs devenait abondant dans l'extrême sud de l'Afrique. Son expansion en Europe fut nettement plus tardive : le nord de la Péninsule ibérique ne fut atteint qu'à la fin des années 70, et les deux premiers couples nicheurs de France furent trouvés en Camargue en 1966. Le Héron garde-boeufs y est maintenant un oiseau commun, mais, en-dehors de cette région on n'en connaît chez nous que quelques nids ici et là, notamment le long du littoral atlantique. La sous-espèce coromandus a connu une expansion analogue au XXe siècle, atteignant l'Australie et la Nouvelle Zélande. La cause essentielle de cette expansion paraît bien être le développement de l'élevage bovin (C. Voisin 1991).

    Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata (Anatidés). MHNPN 083 et 084.

    Le Dendrocygne veuf possède une très large aire de répartition en Amérique et en Afrique tropicales, sans que les individus de ces deux continents ne montrent de différences bien nettes entre eux. Ce petit problème biogéographique a suggéré plusieurs interprétations, dont la plus vraisemblable est que l'une de ces deux populations, ou plutôt ensembles de populations, provienne d'individus qui aient traversé l'Océan Atlantique à une date relativement récente. De telles traversées effectuées par des oiseaux sous des latitudes tropicales sont effectivement bien documentées, et concernent entre autres des Hérons cendrés Ardea cinerea, des Aigrettes garzettes (Voisin 1991), des Canards (Bond 1993), etc. Comme dans presque tous les exemples connus, ces traversées se sont faites d'est en ouest, on peut penser que ce fut aussi le cas du Dendrocygne veuf, qui alors serait originaire d'Afrique. Il n'est pas impossible que des individus franchissent encore l'Atlantique à l'heure actuelle, contribuant ainsi à maintenir l'homogénéité de l'espèce.

    Pie bleue Cyanopica cyan (Corvidés). MHNPN 494.

    La Pie bleue est un bel oiseau répandu dans les deux-tiers sud de la Péninsule ibérique, en Chine centrale et orientale, dans le bassin de l'Amour, en Mongolie et au Japon. Quelques sous-espèces peu tranchées en ont été décrites, et en particulier celle de la Péninsule ibérique, C. cyan cooki entre parfaitement dans le cadre des variations des sous-espèces orientales (Goodwin 1976). Une telle distribution a de quoi intriguer, et on y a proposé de nombreuses solutions, dont une des plus étonnantes serait que les oiseaux ibériques descendent d'individus rapportés d'Orient par les Portugais au XVIe siècle (Dos Santos 1968). Il semble toutefois plus raisonnable de penser que l'aire actuelle de distribution de la Pie bleue résulte du fractionnement d'une aire précédente plus vaste lors d'un évènement historique majeur, par exemple au cours de la dernière glaciation.

    Fulmar austral Fulmarus glacialoides (Procellariidés). MHNPN 017.

    Le Fulmar austral est un oiseau typique de l'Océan Austral, où il vit au sud de la Convergence subtropicale, atteignant les côtes du Continent antarctique en été. Dans l'hémisphère nord, le Fulmar boréal Fulmarus borealis vit dans des conditions comparables, et lui est apparenté de très près. D'après Voous (1949), le Fulmar austral est plus primitif que le boréal, de sorte que ce dernier en serait dérivé. On peut supposer que l'ancêtre commun aux deux espèces vivait autrefois dans l'Océan austral. Lors d'une glaciation, probablement au début du Pléistocène, son aire de distribution se serait déplacée vers l'équateur, et un certain nombre d'individus, suivant le courant froid qui longe les côtes ouest de l'Amérique du Sud, seraient passés le Pacifique Nord, où ils auraient fait souche. Plus tard, profitant d'une époque plus chaude, ces fulmars auraient gagné l'Atlantique nord par l'Océan Arctique (Voous 1949).

    Pétrel géant subantarctique Macronectes balli (Procellariidés). MHNPN 015.

    Le genre Macronectes comporte deux espèces, M. halli, le Pétrel géant subantarctique, et M. giganteus, le Pétrel géant antarctique qui sont tellement proches l'une de l'autre que, malgré leur grande taille - les mâles dépassent deux mètres d'envergure - et bien qu'elles soient communes, elles n'ont été séparées qu'en 1966 par Boume et Warham. Le meilleur caractère discriminatoire, déjà visible chez les poussins, est la couleur du bec, rouge brique chez M halli et vert pomme, au moins à l'extrémité, chez M. giganteus, mais cette coloration tend à s'effacer après la mort, surtout si les spécimens ont été conservés dans de mauvaises conditions. Il existe aussi quelques différences dans la coloration du plumage des adultes âgés (J.-F. Voisin 1976). En ce qui concerne l'exemplaire du Muséum d'Histoire naturelle, un juvénile en plumage noir, nous avons eu de la chance car la couche de peinture qui recouvrait le bec a permis à la coloration originelle de se conserver assez bien, de sorte que la détermination spécifique a été possible.

    La présence de deux espèces aussi proches, vivant de la même façon et souvent dans les mêmes localités, pouvant nicher dans les mêmes colonies, ne laisse pas d'intriguer. On remarque cependant que, dans plusieurs localités de l'Atlantique sud (île Gough et Falkland, îlots au large de la côte du Chubut (Argentine) on ne trouve que M. giganteus, d'ailleurs représenté par la sous-espèce solanderi dans les deux dernières localités (Voisin et Bester 1981, J.-F. Voisin 1982, Humphrey et Livezey 1983, Punta et Saravia 1991), alors que M. halli est seul présent aux îles Kerguelen (Thomas 1983, obs. pers.). On peut alors supposer que M. halli et M. giganteus aient subi une spéciation allopatrique «classique», et probablement assez récente (au cours de la dernière glaciation ?), le premier dans les îles Kerguelen, le second dans l'Atlantique sud et soient ensuite venus en contact en colonisant différentes localités subantarctiques.

    Fou du Cap Sula capensis (Sulidés) . MHNPN 023 et 024.

    Les trois espèces Sula bassana (Fou de bassan), Sula capensis (Fou du Cap) et Sula serrator (Fou d'Australie) sont étroitement apparentées, au point qu'il peut être difficile de les séparer, surtout les deux dernières. Elles montrent cependant de grandes différences dans leur écologie et surtout dans leur comportement, ce qui autorise à penser que ce sont de «bonnes» espèces. Selon Nelson (1978), on peut considérer que le Fou du Cap descend du Fou d'Australie, ou plutôt d'un de ses ancêtres, et que notre Fou de bassan descend à son tour du Fou du Cap. On a ici un bel exemple de spéciations allopatriques successives.

    Alcyon à collier Megaceryle torquata. MHNPN 416.
    Alcyon géant Megaceryle maxima (Alcedinidés). MHNPN 415.


    L'Alcyon à collier et l'Alcyon géant sont deux espèces de Martins-pêcheurs de grande taille qui se ressemblent tellement qu'on pourrait presque les confondre. Le premier vit en Amérique du sud et centrale, le second en Afrique au sud du Sahara. Selon Fry, et al. (1992), le genre Megaceryle est d'origine américaine, et l'Alcyon géant, s'il a visiblement un ancêtre commun avec l'Alcyon à collier, s'est différencié en Afrique après avoir traversé l'Atlantique, probablement au cours du dernier million d'années.

  2. Problèmes biologiques

    Petrel-plongeur commun Pelecanoides urinatrix (Pelecanoididés). MHNPN 019.

    Les Pétrels-plongeurs forment un groupe de quatre espèces subantarctiques qui dévient tellement des autres espèces de l'ordre des Procellariiformes qu'on les a rangées dans une famille spéciale. En effet, ils sont de petite taille, avec le corps en forme de torpille, et des ailes fort courtes dont ils se servent pour nager sous l'eau, leur véritable élément, mais qui en font de piètres voiliers. Lorsqu'ils volent, ils le font à peu de hauteur au-dessus de l'eau, n'hésitant pas à traverser à la nage les grosses vagues qui leur barrent le chemin plutôt que de passer par-dessus. Tout ceci rappelle plus de petits Alcidés que des Pétrels, et leur ressemblance avec des Mergules nains Plautus aile, par exemple, est frappante. On a ici un bel exemple de convergence morphologique entre deux groupes zoologiques éloignés.

    Cacique huppé Psarocolius decumanus. MHNPN 483.
    Cacique cul jaune Cacicus cela (Ictéridés). MHNPN 484.


    La famille des Ictéridés est composée d'oiseaux très divers, ressemblant le plus souvent à des Stumidés dont il tiennent généralement le rôle dans le Nouveau Monde, sans toutefois leur être étroitement apparentés. C'est le cas des Caciques, sauf dans un domaine bien précis de leur biologie : la reproduction. En effet, ils construisent des nids tissés en forme de bourse, pouvant dépasser un mètre de longueur chez Ps. decumanus. Ici, ils montrent une convergence indiscutable avec les Tisserins (Plocéidés) de l'Ancien monde, et ce d'au-tant plus qu'ils sont fortement coloniaux tout comme ces derniers. La grande différence entre un nid de Cacique et un nid de Tisserin réside dans le fait que chez le premier l'entrée se situe tout en haut du «col», alors que chez le second ce «col» se recourbe vers le bas de sorte que le propriétaire du nid doit d'abord monter puis redescendre à son intérieur pour pénétrer dans la chambre terminale. On voit ici que deux groupes animaux donnés peuvent converger dans un domaine, mais pas dans un autre : les Caciques convergent avec les Tisserins pour la reproduction, et non pour l'alimentation, pour laquelle les Caciques convergent plutôt avec les Sturnidés forestiers.

    Coua bleu Coua caerulea. MHNPN 438.
    Guira cantara Guira guira (Cuculidés). MHNPN 435.


    Lorsque l'on parle de coucou, on pense d'abord à un oiseau arboricole, discret, et qui pond ses oeufs dans le nid d'autres oiseaux qui élèvent sa progéniture à sa place. Cette image, nous dirions même ce cliché, n'est exact que pour quelques espèces, par exemples celles des genres Cuculus, Clamator, Chrysococcyx, etc. D'autres espèces de Cuculidés peuvent avoir des modes de vie bien différents, en particulier dans le Nouveau Monde. Un bon nombre d'espèces, comme les deux ci-dessus, pondent, couvent et élèvent normalement leurs petits. Certaines aussi, comme le Guira cantara, mènent une vie plus ou moins terrestre et ont pris des traits d'oiseaux coureurs, convergeant avec des Galliformes : longues pattes, plumage lâche, grande taille... mais la structure de la patte typique des coucous et de quelques autres groupes, avec deux doigts dirigés vers l'avant et deux vers l'arrière, subsiste toujours. Le célèbre «Bip-bip» des dessins animés n'est autre qu'une espèce de coucou terrestre, le Géocoucou de Califomie Geococcyx californianus, croqué avec beau-coup de réalisme.

    Le Coua bleu vit à Madagascar, où il est encore commun dans les forêts sempervirentes. Le Guira cantara habite le Brésil, et est aussi une espèce commune dans presque toute son aire de distribution.

    Bec-en-ciseaux d'Amérique Rhynchops niger (Rhynchopidés). MHNPN 336.

    Les Becs-en-ciseaux ressemblent beaucoup à des sternes de bonne taille, et n'attireraient pas autrement l'attention si ce n'étaient la structure de leur bec et leur mode de pêche très particuliers. En effet, les deux mandibules sont de longueur inégale, l'inférieure étant d'un quart plus longue que la supérieure, et coupée en biseau à son extrémité. De plus, ces mandibules sont aplaties dans le sens vertical, presque tranchantes, de sorte que le bec ressemble à une paire de ciseaux. Cette spécialisation est si profonde que les oiseaux sont incapables de prendre quelque chose sur le sol. Elle n'existe pas chez les jeunes poussins, qui peuvent encore picorer, et n'apparaît qu'au cours de leur croissance.

    Cette curieuse adaptation correspond à un mode de pêche très particulier : les oiseaux au gagnage volent au ras de l'eau, à assez bonne vitesse, la mandibule inférieure abaissée labourant le liquide. Dès qu'elle heurte une proie, petit poisson, crustacé, etc, l'oiseau referme son bec instantanément pour la capturer et l'avaler. Pour curieux qu'il paraisse, ce mode de pêche est efficace, et les Becs-en-ciseaux ne sont pas rares le long des côtes tropicales, où ils fréquentent les lagunes, les embouchures des fleuves, etc. On en connaît trois espèces, une en Afrique, une en Asie tropicale et la dernière, Rh. piger, en Amérique centrale et du sud.

AUTRES ESPECES NOTEES DANS LES COLLECTIONS DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE (première partie)

Diomédéidés

Procellariidés

Phalacrocoracidés

Anhingidés

Sulidés

Pélécanidés

Phaethontidés

Ardéidés

Premier-plan : Butor étoilé
Arrière-plan : Héron cendré

  • Blongios nain Ixobrychus minutie. MHNPN 055.
  • Butor étoilé, Grand Butor Botaurus stellaris. MHNPN 053.
  • Bihoreau gris Nycticorax nycticorax. MHNPN 051 et 052.
  • Héron vert, Héron strié Butorides virescens. MHNPN 047 et 048.
  • Héron cendré Ardea cinerea. MHNPN 037 à 040.

Threskiornithidés

Ciconiidés

Phoenicopteridés

Premier-plan : Flamant rose
Arrière-plan : Héron bihoreau

  • Flamant rose Phoenicopterus ruber roseus. MHNPN 074.

Anatidés

Harle piette

  • Oie d'Egypte, Ouette d'Egypte Alopochen aegyptiacus. MHNPN 096.
  • Oie naine d'Afrique Nettapus auritus. MHNPN 121.
  • Canard mandarin Aix galericulata. MHNPN 122.
  • Sarcelle d'été Anas querquedula. MHNPN 110.
  • Canard pilet Anas acuta. MHNPN 107.
  • Canard souchet, Souchet boréal Anas clypeata. MHNPN 111.
  • Canard colvert Anas platyrbynchos. MHNPN 097.
  • Fuligule nyroca Aythia nyroca. MHNPN 116.
  • Fuligule milouin Aythia ferina. MHNPN 119.
  • Eider à duvet Somateria mollissima. MHNPN 113 et 114.
  • Harelde boréal, H. de Miquelon Clangula byemalis. MHNPN 125.
  • Macreuse noire Melanitta nigra. MHNPN 124.
  • Garrot à oeil d'or Bucephala clangula. MHNPN 127 et 128.
  • Harle bièvre, Grand Harle Mergus merganser. MHNPN 132 et 133.
  • Harle huppé Mergus serrator. MHNPN 134.

Accipitridés

Otididés

Stercorariidés

Laridés

Ptéroclididés

Ganga cata

  • Ganga cata Pterocles alchata. MHNPN 361.
  • Ganga paradoxal, Syrrhapte paradoxal. Syrrhaptes paradoxus. MHNPN 363.

Psittacidés

Musophagidés

Cuculidés

Strigidés

Grand Duc

  • Grand Duc Bubo bubo. MHNPN 390.

Alcedinidés

Méropidés

Coraciidés

Rhamphastidés

Tyrranidés

Cotingidés

Pyroderus scutatus

  • Araponga blanc Procnias alba. MHNPN 465.
  • Cotinga Pompadour Xipholena punicea. MHNPN 463.
  • Pavao Pyroderus scutatus. MHNPN 464.
  • Cotinga ouette Phoenicircus carnifex. MHNPN 461 et 462.

Laniidés

Muscicapidés

Nectariniidés

Embérizidés

Icteridés

Sturnidés

Corvidés


REFERENCES


Cet article a été publié dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle de Perpignan, n° 5, 1995 : pp.33-44