Bibl. Apost. Vaticana, ms 5232, f.84

Michel Adroher
Les troubadours roussillonnais
(XIIe - XIIIe siècles)

 

Les troubadours roussillonnais attendaient depuis plus de sept cents ans que leurs chansons fussent rassemblées en un recueil unique. Ces poètes-musiciens méconnus occupent pourtant, dans le monde du trobar en général et dans celui de la lyrique médiévale en particulier, une place à la fois originale et conforme à la tradition. Par l'époque dans laquelle ils s'inscrivent, celle des grands troubadours classiques, par leur prédilection pour la canso, le genre poétique roi, et par la thématique amoureuse qu'ils développent au sein de leurs œuvres, ces chantres de la fin'amor entrent de plain-pied dans le cadre de l'orthodoxie courtoise. Ils furent, pour d'évidentes raisons de voisinage avec le Languedoc, les premiers poètes catalans à être influencés par la production littéraire occitane.

Adeptes d'une expression simple et claire, les troubadours du Roussillon sont à même de jouer le rôle d'initiateurs à la lyrique courtoise méridionale. Ils méritent sans doute que le grand public les découvre.
L'auteur

Agrégé de Lettres et maître de conférences en langue et littérature du Moyen Âge à l'université Via Domitia de Perpignan, Michel Adroher explore les rapports de dépendance et d'influence qui se sont tissés du XIIe au XVe siècles entre les littératures française, catalane et occitane.

Il prépare actuellement la publication à Barcelone de la Stòria del Sant Grasal, versió catalana de la Queste del Saint Graal (Barcino, «Els Nostres Clàssics)..

 

 

BnF, ms fr 854, f.105b

I am a poor lonesome troubadour...

Guillem de Cabestany à cheval, vêtu de son armure et vu de dos, apparaît comme le précurseur médiéval de Lucky Luke. On notera l'humour du miniaturiste de ce chansonnier italien du XIIIe siècle : le recours au subterfuge qui consiste à peindre le personnage de dos, lui permet de présenter du troubadour, dont il ignorait les traits, un portrait ressemblant. Sans doute aussi l'auteur de cette enluminure a-t-il voulu illustrer les vers de la chanson de Guillem Mout m'alegra qui figure dans le manuscrit et dans laquelle le poète évoque son exil prochain : En autra terra irai penre lengage...

Ce qu'en a dit la presse

« Michel Adroher ouvre pour nous les portes de cet art poétique qui a aboli les frontières pour parvenir intact jusqu'à nous. Et l'oubli injuste dans lequel étaient tombés la plupart de ces poètes est désormais réparé. Pour notre plus grande joie de lecteurs !».
(Serge Bonnery, L'Indépendant)

« Seul l'amour a inspiré les troubadours roussillonnais. Toutes leurs œuvres sont publiées dans ce livre, en occitan et en français, avec, pour la plupart, leur musique. Un ouvrage qui préserve jusqu'au bout le plaisir de la lecture. Michel Adroher aime la poésie et ceux qui la lisent. C'est son côté troubadour.».
(Bernard Revel, La Semaine du Roussillon)

« Michel Adroher explore les rapports de dépendance et d'influence qui se sont tissés du XIIe au XVe siècle entre les littératures française, catalane et occitane. Son livre, Les troubadours roussillonnais, est le premier consacré à ces poètes. Un ouvrage d'érudition, écrit dans une belle langue très lisible.».
(Yvette Lucas, Le Travailleur catalan)

Prix Méditerranée Roussillon 2013

Prix Vendémaire 2013

ISBN 978-2-908866-42-1, 2012, 344 pages, 30 €