Temple de Jupiter et Junon
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Temples |
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Temple de Jupiter et Junon
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Découvert de 1766 à 1768, situé
derrière l'Odéon et le plus petit de tous
les temples de Pompéi. L'espace qu'il occupe n'a
en totalité que 21 mètres de longueur sur
7 mètres de largeur. Son entrée se trouve
élevée de 1m 18 au-dessus du niveau de la
rue, et du seuil on descendait deux marches pour
pénétrer d'abord dans un petit portique
a, dont le toit était soutenu par deux colonnes,
et qui n'existe plus aujourd'hui ; il ouvrait à
l'une de ses extrémités sur une petite
salle b qui servait sans doute d'habitation au gardien
du temple ou de resserre pour les ustensiles
sacrés. Vient ensuite une area ou cour
découverte d, au fond de laquelle, dans l'axe du
monument, s'élève un grand autel de tuf,
orné de triglyphes, et dont la forme rappelle
celle du fameux tombeau des Scipions du musée du
Vatican.
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W. Gell croit reconnaître dans cet autel le
pulvinar, espèce de lit sur lequel on couchait
les statues des dieux dans les cérémonies
religieuses nommées lectisternes, qui se
pratiquaient dans les temps de calamités publiques. Un
perron de neuf degrés, occupant toute la largeur de
l'édifice, conduit au sanctuaire que
précédait un pronaos f, soutenu par quatre
colonnes de face, et une en retour de chaque
côté en avant des pilastres des antes.
Aucune de ces colonnes n'est restée à sa place,
mais on a retrouvé un des chapiteaux des antes,
chapiteau de fantaisie, ayant toutefois plus d'analogie avec
l'ordre corinthien qu'avec tout autre ; il est
déposé sur l'autel. Un autre chapiteau,
découvert dans la même enceinte, présente
au centre une tête barbue d'un grand caractère,
qui a donné lieu à bien des conjectures. Gau a
cru y reconnaître la tête de Neptune, d'autres
celle d'Esculape, et ils en ont tiré la conclusion que
ce temple était dédié à l'une de
ces divinités. C'est sous le nom de Temple d'Esculape
que ce monument est décrit par Dyer. Deux statues
médiocres en terre cuite, trouvées dans ces
ruines et placées aujourd'hui au Musée,
représentent, dit-on, Jupiter et Junon ; mais elles
ont été prises aussi pour Esculape et Hygie, et
de là sont nées de nouvelles conjectures qui
ont été émises par Winckelmann dans le
premier volume de l'Histoire de l'Art. D'un autre
côté, comme on y a trouvé aussi un buste
de Minerve, Overbeck a cru pouvoir supposer que le temple
était dédié aux trois divinités
du Capitole. Aucune de ces suppositions ne nous paraît
bien suffisamment justifiée ; cependant nous avons cru
devoir donner à cet édifice le nom que lui
assignent les plans et les ouvrages les plus récents,
tout en reconnaissant que de nombreux ex-voto, pieds, mains,
etc., en terre cuite, aient pu fournir un argument puissant
en faveur de la dédicace du temple aux
divinités de la médecine. La cella q, dont
l'enceinte s'élève encore dans quelques parties
à 2 ou 3 mètres au-dessus du sol, était
isolée des murs de l'enclos ou péribole par un
étroit passage ; au fond est un massif destiné
à porter la statue de la divinité. Le
sanctuaire était pavé de mosaïques, et ses
parois étaient revêtues de peintures dont il
reste à peine quelques traces.