Portrait dit de Sappho, tenant tablettes et stylet - Fresque de Pompéi - 55-79 apr.JC -
Musée national de Naples - Wikimedia Commons
STILUS ou STYLUS (γραφίς)
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Instrument fait de fer ou d'os (Isidor. Orig. VI, 9)
pointu à l'un de ses bouts et ayant à l'autre
une large lame plate (Sympos. Aenigm. 1) et servant
à écrire sur des tablettes couvertes d'une
couche mince de cire (Plaut. Bacch. IV, 3, 79 et 91).
On employait la pointe pour tracer les caractères, et
le bout plat pour faire des corrections en rendant de nouveau
unie la surface de la cire, de manière à
effacer les lettres qui y étaient marquées ;
c'est ainsi que l'expression vertere stilum (Hor.
Sat. I, 10, 72) signifie raturer ou corriger ce que l'on
compose.
Les philologues font en général remonter ce mot au
grec στῦλος, pilier ; mais, comme les autorités
les plus considérables en fait de latin l'écrivent
avec un i et non avec un y, et que la
pénultième du mot latin est brève, tandis
que celle du mot grec est longue, il est plus probable que
stilus vient de στέλεχος, tige, ce qui est aussi un
des sens du mot latin stilus (Columell. XI, 3, 46 ; V,
10, 2).
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Stilus caecus. Pointe d'une
chausse-trape, que l'on plaçait
à terre, de manière que cette pointe,
cachée dans l'herbe, blessât à
l'improviste les pieds des chevaux. C'était
un moyen d'arrêter la cavalerie de l'ennemi et
de l'empêcher d'avancer (Hirt. B. Afr. 31 ;
Sil. Ital. X, 414). Le specimen est tiré d'un
original antique.
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Tige ou aiguille d'un cadran solaire (Mart. Capell. VI, 194),
autrement appelée gnomon.
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Aiguille de bronze, ou baguette de fer pointue, qui servait
à détruire sur les arbres fruitiers les vers et
les insectes qui les rongeaient (Pallad. IV, 10, 20).
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Sonde en bois que l'on employait dans les jardins potagers
pour déposer et faire germer une graine dans les
parties charnues de la tige d'une plante d'une espèce
différente (Columell. XI, 3, 53).
Tablettes de cire et ensemble de stylets - Römisch-Germanisches Museum, Köln (Allemagne), 2002 - © Agnès Vinas