PALAESTRICUS (παλαιστρικός)

Dans un sens général, se dit de toute personne très habile dans les exercices de la palestre, et qui en fait son étude particulière (Quint. I, 11, 15). Mais on donnait, le plus souvent, à ce mot un sens particulier en le faisant servir à désigner un personnage qui tenait à la fois du maître de danse et du maître d'armes. Il avait pour fonction spéciale d'enseigner aux jeunes gens de Grèce et d'Italie à éviter dans leurs manières la gaucherie et la vulgarité, à acquérir un port élégant et une démarche gracieuse, des attitudes aisées et des gestes convenables (Quint. I, 11, 16 ; II, 8, 7 ; XII, 2, 12) ; car, chez les Grecs surtout, admirateurs passionnés du beau sous toutes ses formes et partout où il pouvait entrer, la grâce était regardée comme nécessaire et indispensable, même dans les luttes violentes de la palestra. De là palaestrici motus (Cic. Off. I, 36), pour dire les mouvements et les gestes appris à l'école de ces maîtres : gestes et mouvements que Cicéron a raison de condamner quand ils ont quelque chose d'affecté, et qu'ils sentent trop, comme nous dirions, le maître de danse.


PALAESTRITA (παλαιστρίτης)

Qui s'exerce à la palestre (Cic. Verr. II, 2, 14 ; Mart. III, 58, 25).


Illustration complémentaire

Enfants s'exerçant à la palestre
Devant de sarcophage, début III° s. après JC
Musée du Louvre, Paris (France), 2002

© Agnès Vinas