PANCRATIUM (παγκράτιον)

Combat gymnique d'origine grecque, qui devint aussi très populaire à Rome, après l'époque de Caligula. Il réunissait la lutte au pugilat avec les poings nus, sans cestes ; les combattants avaient le droit, pour mettre leur adversaire hors de combat, d'employer toute espèce de moyens, coups de poing, coups de pied, pression des bras, crocs-en-jambe, et de continuer la lutte à terre même quand ils étaient tombés tous les deux, jusqu'à ce que l'un des deux adversaires fût tué ou s'avouât vaincu. Ils combattaient nus, le corps saupoudré de sable fin (haphe) et les cheveux ramenés en arrière et attachés en manière de chignon sur l'occiput (cirrus in vertice), pour empêcher l'antagoniste de les saisir par là.

Presque tous ces traits se retrouvent dans les figures ci-jointes, qui représentent, d'après un bas-relief du Vatican, un couple de pancratiastae grecs. Les deux personnages ont, comme nous l'avons dit, leurs cheveux ramenés en arrière ; celui de gauche se sert de son poing pour porter un coup comme un pugil, tandis que celui de droite essaie de renverser son adversaire en accrochant la jambe qu'il avance et en le faisant tomber sur le dos, comme font encore nos lutteurs (Prop. III, 14, 8 ; Quint. II, 8, 13 ; Aristot. Rhet. I, 5, 14).


PANCRATIASTA et PANCRATIASTES (παγκρατιαστής)

Pancratiaste, athlète qui lutte au pancratium (Aul. Gell. III, 15 ; XIII, 27).


Illustration complémentaire

Enfants s'exerçant au pancrace
Devant de sarcophage, début III° s. après JC
Musée du Louvre, Paris (France), 2002

© Agnès Vinas