TEMPLUM (τέμενος)

  1. Dans son sens primitif, signifie une partie qui est coupée, retranchée, particulièrement par rapport à un espace imaginaire que l'augure séparait et limitait dans les cieux avec sa baguette (lituus), afin de déterminer le champ de ses observations sur le vol des oiseaux (Varro, L.L. VII, 7).
  1. Pièce de terre séparée et limitée par les augures, avec certaines formules solennelles, pour différents usages religieux, mais plus particulièrement pour prendre les auspices (Varro, L.L. VII.8 ; Cic. Leg. II, 8 ; Liv. I, 6).
  1. Temple ou édifice religieux, consacré, comme nous venons de le dire, par les augures, en y comprenant l'enceinte sacrée qui l'entourait (Cic. Verr. II, 4, 43).
  1. Tout endroit, tout bâtiment qui avait été consacré par un augure ; ainsi la curie (Liv. I, 30 ; Cic. Dom. 51), les rostres (ib. Vat. 10).
  1. En architecture, on appelle templa les pannes couchées en travers sur les arbalétriers (canterii), dans la charpente d'un toit, et formant un lit pour recevoir les chevrons (asseres) sur lesquels sont posées les lattes, les tuiles (tegulae) ensuite (Vitruv. IV, 2, 1). Voyez la gravure au mot materiatio ; elles y sont marquées gggg.

Illustrations complémentaires

Temple de Ségeste (Sicile), 1980

© Charles Cavenel

Enée et la Sibylle de Cumes devant le temple d'Apollon
Enluminure du manuscrit dit Vergilius Vaticanus
ms Vat. Lat.3225, fol.45 V
Entre 370 et 430 après JC
Biblioteca Apostolica Vaticana