SILICERNIUM (περίδειπνον)


Fête funéraire donnée en l'honneur d'un mort, soit le jour même des obsèques, soit quelques jours plus tard (Varro, ap. Non. s.v.) ; par plaisanterie, on emploie quelquefois ce mot pour désigner un vieillard décrépit (Terent. Ad. IV, 3, 34). Chez les Romains, paraît-il, ce banquet funéraire avait lieu dans le tombeau même (ad sepulcrum, Varro, l.c.), et c'est sans doute à cela que servaient ces chambres richement décorées que l'on rencontre si souvent comme dépendances des tombes (voyez sepulcrum et la gravure), mais qui ne recevaient jamais de dépôts funèbres ; on peut encore voir un triclinium en règle, avec ses lits et sa table, dans un des monuments funèbres à Pompéi. Mais, chez les Grecs, ce repas était toujours donné dans la maison du plus proche parent du mort, immédiatement après les funérailles (Demosth. de Coron. § 288 ; Cic. de Leg. II, 25).

La gravure ci-jointe représente les parents d'une jeune fille grecque assis à un banquet funéraire du genre de ceux dont nous venons de parler ; elle est tirée d'un bas-relief sculpté sur la tombe. Les figures que l'on voit au-dessus, sur la corniche, représentent différents objets servant à la toilette des femmes et à leurs travaux d'aiguille.


Illustration complémentaire

Triclinium funéraire de la tombe dite du Soldat romain
Pétra (Jordanie), 1988

© Charles Cavenel