Reconstitution d'un toit romain avec tuiles et antéfixes - Musée de Vaison-la-Romaine (France), 2002 - © Agnès Vinas
IMBREX (καλυπτήρ)
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Tuile faîtière faite pour recevoir la
pluie (imber), et d'une forme
demi-cylindrique, par opposition à la
tegula qui était plate (Isidor.
Orig. XIX, 10, 15 ; Plaut. Most. I, 2,
26). L'imbrex était destiné
à couvrir la jonction de deux tuiles plates,
et en conséquence était plus
étroit par une extémité ; de
cette façon les imbrices pouvant se
recouvrir l'un l'autre et former le long des
côtés du toit une arête continue
(voyez la gravure du mot imbricatus) qui
rejetait l'eau pluviale de la partie en dos
d'âne dans le canal formé par les
tegulae entre chaque rangée
d'imbrices. Les architectes italiens modernes
se servent de tuiles du même genre ; deux sont
représentées dans la gravure
ci-jointe, où l'on peut voir leur forme et la
manière dont elles étaient
adaptées l'une à l'autre.
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Imbrex supinus. Rigole formée par une
série de tuiles faîtières ajustées
l'une à l'autre et placées sur leur dos
(Columell. IX, 13, 6 ; cf II, 2, 9), comme dans le specimen
ci-joint, qui montre une conduite d'eau dans la ruine
vulgairement connue sous le nom de grotte
d'Egérie, près de Rome.
IMBRICATIM
En ondulations pareilles à celles des imbrices
d'un toit (Plin. H.N. IX, 52).
IMBRICATUS
(d'imbrico, καλυπτηρίζω).
Imbriqué, en architecture, c'est-à-dire dont le
toit est couvert d'une série de tuiles plates et de
tuiles faîtières (tegulae et
imbrices) ; manière habituelle dont les Grecs et les
Romains protégeaient la charpente des toits de leurs
édifices, et dont on voit un specimen dans la gravure
ci-jointe, représentant le toit du portique d'Octavie
à Rome : les tuiles de ce toit sont en marbre blanc.
Ossuaire en forme de maison - Musée Pio Clementino du Vatican, Cour du Belvédère, 2001 - © Agnès Vinas