ANTEPAGMENTUM

  1. Le chambranle du châssis d'une porte appelé surtout ainsi quand il avait une moulure d'ornement, faisant saillie au-devant du montant (scapus cardinalis), qui formait le pivot sur lequel la porte tournait, et, au-dehors, la dérobait tout à fait à la vue (Vitruv. IV, 6 ; Festus, s.v. ; Cato, R.R. XIV, 4). On comprendra facilement ces détails par la gravure qui représente une élévation et un plan de l'ancienne porte et l'ancien châssis subsistant encore à l'église de Saint-Théodore de Rome, primitivement le temple de Rémus. Du côté droit de l'élévation, on a coupé l'antepagmentum pour faire voir le montant et la cavité où il s'emboîte, pendant que le côté gauche et le plan montrent la manière dont ces parties étaient cachées par l'antepagmentum, et expliquent la signification réelle du mot. On observera aussi qu'une porte ainsi construite ne pouvait ouvrir qu'en dedans : en effet, la partie de la porte à laquelle le pivot était attaché et la crapaudine dans laquelle il tournait étaient placées derrière la saillie du chambranle qui était creusé pour la recevoir, et formaient ainsi une sorte de cadre qui recouvrait au dehors les bords de la porte et protégeait le dedans contre l'air extérieur.
  1. Antepagmentum superius (Vitruv. IV, 6, 1). Linteau du châssis d'une porte, surtout quand la porte ouvrait en dedans, et que la moulure du linteau en recouvrait le bord supérieur, de la même façon que nous venons de le décrire pour les chambranles latéraux. Cette disposition est communément adoptée dans les maisons de Pompéi, où les portes habituellement sont placées tout à fait derrière le châssis.

Illustration complémentaire

Ancienne porte de la Curie romaine
intégrée dans la Basilique de Saint Jean du Latran (Rome), 2001

© Agnès Vinas