Détail de l'Ara Pietatis Augustae, dédié en 43 apr.JC - Moulage - Musée de la Civilisation romaine, EUR (Rome), 2001
© Agnès Vinas
SPIRA (σπεῖρα)
Courbe qui forme une succession de replis et d'entrelacements,
d'où les sens particuliers suivants :
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Rouleau de cordes (Pacuvius ap. Fest.
s.v.)
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Ornement que portaient les femmes, et qui paraît avoir
été une sorte de guirlande garnie de beaucoup
de pendants qui se tressaient et s'entrelaçaient
autour de la tête, comme les enroulements et les
têtes de serpents ordinairement
représentés au bord de l'aegis
de Minerve, et sur la tête de Méduse (Plin.
H.N. IX, 58 ; cf Val. Flacc. VI, 396).
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Le cordon qui attachait sous le menton le bonnet (galerus) des
prêtres saliens, comme le montre la gravure
ci-jointe, d'après un bas-relief en marbre,
de travail romain (Juv. VIII, 208).
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Espèce de biscuit, de gâteau, fait en spirale
(Cato, R.R. 77).
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La base d'une
colonne (Festus, s.v. ; Vitruv. III, 5 ; Plin.
H.N. XXXVI, 56), qui repose sur la plinthe (plinthus), ou sur
un soubassement continu (podium),
au lieu de plinthe. Dans sa forme la plus
élémentaire elle se compose d'un unique torus
surmonté d'un astragale, comme
cela se voit dans l'ordre toscan et dans le dorique romain ;
ou de deux torus, l'un supérieur et l'autre
inférieur, séparés par une scotia et des filets
(quadrae),
avec ou sans astragale, comme on peut le voir dans la gravure
ci-jointe, qui représente un modèle,
très beau et très simple, connu maintenant sous
le nom de base attique, et qui fut appliqué
dans l'antiquité aux ordres corinthien et ionien. Le
dorique grec n'avait pas de spira.
Base carrée de colonne dans le temple d'Apollon à Didymes - IV°-II° s. av.JC - Didymes (Turquie), 2011 -
© Agnès Vinas