[Mai 43 av. JC]

A TIRON.

Je vous ai envoyé Harpalus ce matin ; il n'y a rien de nouveau ; mais comme voici une occasion directe, je vous écris encore, pour vous parler toujours des mêmes choses. Ce n'est pas que je me défie de votre exactitude ; mais l'affaire est assez considérable pour me préoccuper. J'ai, comme dit le proverbe grec, pourvu à tout, de la poupe à la proue, en vous détachant de moi pour aller régler mes comptes. Il faut satisfaire d'abord Ofillius et Aurélius. Si vous ne pouvez avoir de Flamma toute la somme, tâchez d'en arracher au moins une partie. Sur toutes choses, faites qu'il ait soldé aux kalendes de janvier. Terminez pour le transport, et voyez ce qu'il y a à faire quant au payement anticipé. Mais laissons là les affaires privées, et passons aux affaires publiques. Je veux des détails sur tout. Que fait Octave ? que fait Antoine ? De quel côté se tourne l'opinion ? Que pensez-vous vous-même ? Je ne me tiens pas, tant je brûle de partir ; mais soit ! attendons une lettre de vous. Sachez que Balbus était à Aquinum le jour où on vous l'avait dit, et qu'Hirtius y arriva le lendemain. Ils allaient l'un et l'autre aux eaux, je le suppose. Qu'auront-ils fait ? Veillez à ce qu'on avertisse les gens d'affaires de Dolabella. Il faudra aussi que Papia soit citée. Adieu.


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Edition des Lettres de Cicéron - Collection des Auteurs latins de Nisard, in Oeuvres complètes de Cicéron, tome V, Paris, Firmin-Didot (1869) - Traduction de M. Defresne