Livre X - Lettres 113 et 114


PLINE A L'EMPEREUR TRAJAN

La loi Pompéia, seigneur, qui s'observe dans la Bithynie et dans le royaume de Pont, n'assujettit point ceux qui sont choisis par les censeurs pour avoir entrée au sénat, à donner de l'argent ; mais ceux qui n'y sont entrés que par votre faveur, et par la permission que vous avez donnée à quelques villes d'ajouter de nouveaux sénateurs aux anciens, ont payé au trésor public, les uns mille deniers, les autres deux mille. Dans la suite, Anicius Maximus, gouverneur, a voulu que ceux même qui seraient choisis par les censeurs payassent en quelques villes seulement, les uns une somme, les autres une autre. C'est à vous, seigneur, à régler si à l'avenir tous ceux qui seront choisis pour sénateurs payeront également par toutes les villes une somme fixe et certaine pour leur entrée. Car les lois qui doivent éternellement subsister, il n'appartient qu'à vous de les faire, vous, seigneur, aux actions, aux discours de qui l'éternité est si justement due.

TRAJAN A PLINE

Je ne puis faire de loi générale pour toutes les villes de Bithynie, et qui règle si ceux qui sont admis dans leur sénat payeront ou non un droit d'entrée, et combien. Il me semble donc que, pour tenir à ce qui est toujours le plus sûr, il faut suivre la coutume de chaque ville. Je crois seulement qu'il serait juste d'exiger moins de ceux que l'on fait sénateurs malgré eux.

© Agnès Vinas

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