Après la première alerte de 1905, la révolution de 1917 mit un terme au régime autocratique du tsar Nicolas II, un souverain plus faible que tyrannique, mais qui ne sut pas réagir à temps et prendre les décisions nécessaires. Après la révolution de février 1917, il signa son acte d'abdication le 15 mars, fut arrêté par le gouvernement provisoire puis exilé avec sa famille d'abord en Sibérie puis, pendant la guerre civile entre Rouges bolcheviks et Blancs monarchistes, à Ekaterinbourg, dans la villa Ipatiev.
C'est là que le commissaire de justice bolchevik Iakov Iourovsky reçut de Lénine et Sverdlov, pendant l'été 1918, le message suivant : « Informé de la menace que font peser les bandits tchécoslovaques sur la capitale rouge de l’Oural et prenant en considération le fait que le bourreau couronné, en se dissi-mulant, pourrait échapper à la sentence du peuple, le Comité exécutif, exécutant la volonté du peuple, a décidé de fusiller le ci-devant tsar Nicolas Romanov, coupable d'innombrables crimes sanglants ».
L'exécution sans procès de Nicolas II, considéré comme un tyran, a fait depuis couler beaucoup d'encre, et d'abord parce qu'elle impliqua toute sa famille. La version officielle a depuis été mise en doute par certains historiens, mais le symbole demeure, au point que c'est toute la famille Romanov qui a été canonisée en 1981 et réhabilitée. |