LXXXI - Caton le préteur (an de Rome 662 à 707)

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Caton, le préteur, était petit-fils de Caton le Censeur. Dans le temps qu'il était élevé dans la maison de son oncle Drusus, Quintus Popedius Silon, chef des Marses, ne put l'engager ni par promesses, ni par menaces, à dire seulement qu'il s'intéressait à la cause des alliés (1). Ayant été envoyé dans l'île de Chypre, en qualité de questeur, pour en faire transporter à Rome les sommes qui avaient été confisquées sur Ptolémée, il s'acquitta de cette commission avec une rare fidélité. Lorsque la conjuration de Catilina eut été découverte, il opina dans le sénat pour sa punition et pour celle de ses complices. Pendant la guerre civile, il embrassa le parti de Pompée. Après sa défaite, il conduisit à travers les déserts de l'Afrique une armée dont il céda ensuite à Scipion, homme consulaire, le commandement qui lui avait été déféré par les soldats. Lorsque les restes de son parti eurent été vaincus, il se retira dans la ville d'Utique (2), où, après avoir exhorté son fils à invoquer la clémence de César, il parcourut un livre de Platon (3) qui traite du bonheur que la mort nous procure, et se tua ensuite de sa propre main.


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(1)  Ces peuples demandaient les armes à la main le droit de cité que Drusus leur avait promis, sans trop prévoir les conséquences de sa promesse.

(2)  Ville de la côte d'Afrique et voisine de Carthage.

(3)  C'est le Phédon, qui renferme les entretiens de Socrate avec ses amis sur l'immortalité de l'âme.