Un succès critique et commercial considérable, trois Oscars (meilleur film, meilleur acteur et meilleur scénario), cinq victoires aux Golden Globes, un classement systématique dans de nombreuses listes des meilleurs films de tous les temps... Le Parrain de Francis Ford Coppola présente le tour de force d'avoir transcendé un fort médiocre roman de Mario Puzo et d'avoir rendu fréquentables des gangsters aux méthodes brutales et sans scrupules, assumant sans complexe leurs opérations illégales voire leurs homicides au nom d'intérêts supérieurs et de valeurs parfois très nobles. Le succès initial s'est d'ailleurs confirmé avec la sortie postérieure sur les écrans des deux autres volets de la trilogie, le Parrain II (1974) et III (1990), au point que la saga Corleone est devenue un véritable mythe à la fois populaire et artistique.
Qu'est-ce qui peut expliquer que les formes de violence, dont vous établirez une typologie, n'aient pas rebuté les spectateurs ? Pourquoi a-t-on pu parler de tragédie shakes-pearienne, une modernisation du Roi Lear en particulier, ce qui valorise indiscutablement l'histoire de ces person-nages ?
Ce document vidéo est en anglais, mais il est possible d'en activer les sous-titres (eux aussi en anglais), à condition de l'élargir en plein écran. Il s'intéresse à l'évolution de Michael Corleone dans le premier film de la trilogie, ce qui constitue une part importante de la réponse à la question de la fascination qu'exerce sur nous l'histoire de cette famille et son recours à la violence.
