A MADAME LA MARQUISE DE POMPADOUR

Oser faire paraître Catilina sous vos auspices, c'est acquitter un voeu général. Il y a longtemps que le public vous a dédié de lui-même un ouvrage qui ne doit le jour qu'à vos bontés : heureux si on l'eût jugé digne de sa protectrice ! Eh ! qui ne sait pas les soins que vous avez daigné vous donner pour retirer des ténèbres un homme absolument oublié ? soins généreux, qui ont plus touché que surpris ! Que ne doit-on pas attendre d'une âme telle que la vôtre ? Puisse l'hommage que je vous rends, Madame, consacrer à la postérité la protection que vous accordez aux talents, et ce monument de ma reconnoissance !

Je suis, avec le plus profond respect,

MADAME,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

JOLYOT DE CREBILLON