Pourquoi le concile de Trente (1545-1563) a-t-il intégré dans son canon les sept livres deutérocanoniques, dont celui de Judith, que les juifs et les protestants rejetaient comme apocryphe ? Pourquoi la peinture s'est-elle précipitée sur cet épisode biblique au point qu'on ne compte plus les têtes d'Holopherne hurlantes et ensanglantées : pourquoi un tel goût du XVIe siècle pour la représentation naturaliste de la violence ? Et pourquoi enfin est-ce la figure de Judith qui s'est imposée à ceux qui, plus tard, ont tenté de justifier le geste du régicide Jacques Clément ou, pendant la Révolution, celui de Charlotte Corday ? |