Mort glorieuse
Peu de jours après les événements que nous
avons racontés dans notre avant-dernier chapitre, on vint
avertir Fabiola qu'un vieillard paraissant être dans le
plus grand chagrin demandait à lui parler. Elle alla le
trouver, et s'enquit de son nom et de son affaire.
«Mon nom, noble dame, répondit-il, est
Ephraïm ; il m'est dû une somme importante, garantie
par la fortune de feu la noble Agnès, fortune qui vient
de passer entre vos mains. Je viens donc vous réclamer
cette dette ; si vous en refusez le payement, je suis un homme
ruiné.
- Comment est-ce possible ? demanda Fabiola stupéfaite ; je ne puis croire que ma cousine ait contracté des
dettes.
- Il ne s'agit pas d'elle, répondit l'usurier avec un
peu d'embarras, mais d'un seigneur nommé Fulvius,
à qui la fortune devait revenir par confiscation, et sur
cette garantie je lui ai avancé des sommes
considérables.»
Le premier mouvement de Fabiola fut de faire jeter cet homme
à la porte ; mais elle pensa à la soeur de
Fulvius, et répondit avec politesse :
«Je payerai toutes les dettes que Fulvius aura pu
contracter, au taux d'intérêt légal, et sans
tenir compte d'arrangements usuraires.
- Songez aux risques que j'ai courus, madame ; ma demande est
très modérée, je puis vous l'assurer.
- Allez voir mon intendant, il arrangera cette affaire ; avec
moi, du moins, vous ne courez aucun risque.»
Elle donna à l'affranchi chargé de la gestion de
ses biens l'ordre de payer la somme à ces conditions, ce
qui la réduisit de moitié. Mais elle lui confia
bientôt une tâche plus laborieuse, celle d'examiner
tous les comptes de son père, et d'y rechercher toutes
les traces de spoliation, afin de restituer toutes ses richesses
mal acquises. De plus, s'étant assurée que
Corvinus avait réellement obtenu de l'empereur, par
l'entremise de son père, l'édit qui sauvait de la
confiscation la fortune qui lui revenait de droit, elle lui fit
remettre une récompense qui assura le bien-être de
sa vie ; mais elle refusa de le voir.
Après avoir rapidement arrangé ses affaires
temporelles, elle partagea toute son attention entre le soin de
la malade et sa préparation au baptême. Afin de
hâter le rétablissement de Miriam, elle la fit
transporter, avec un petit nombre de domestiques, dans un
endroit qui lui était cher, à la villa Nomentane.
On était aux premiers jours du printemps : le lit de
Miriam pouvait être approché de la fenêtre,
et même, pendant la plus chaude partie du jour, on la
transportait dans le jardin, devant la maison. Là, avec
Fabiola d'un côté, Emérentienne de l'autre,
et à leurs pieds le vieux Molosse, qui avait perdu toute
son ardeur, ils causaient des amis perdus, et surtout de celle
dont les objets environnants leur rappelaient le souvenir.
Aussitôt qu'on prononçait le nom d'Agnès,
son vieux et fidèle serviteur dressait les oreilles et
remuait la queue, en regardant autour de lui. Ils
s'entretenaient aussi fréquemment du christianisme, et
Miriam complétait avec humilité et modestie, mais
avec cette expression ardente qui ravissait autrefois Fabiola,
les instructions que leur donnait le vénérable
Dionysius.
Par exemple, lorsqu'il leur parlait de la
vertu et de la signification du signe de la croix, qu'on emploie
au baptême, «soit sur la tête des croyants,
soit sur l'eau dans laquelle on les
régénère, sur l'huile et sur le
chrême dont on les marque, soit enfin sur la victime dont
le sacrifice les nourrit
(1),» Miriam expliquait aux
catéchumènes son usage plus domestique et plus
pratique. Elle les exhortait, à l'exemple de tous les
bons chrétiens, à tracer déjà sur
eux-mêmes le signe de la croix, «durant et avant le
travail, en entrant et en sortant, en prenant leurs
vêtements et leurs sandales, en se levant, en se mettant
à table, en allumant leur lampe, en se couchant, en
s'asseyant, et pendant qu'ils conversaient entre eux (2).»
Tous, excepté Fabiola, observaient avec douleur que la
malade ne reprenait point ses forces, quoique sa blessure
fût guérie. Souvent c'est la mère ou la
soeur qui sont les dernières à s'apercevoir des
ravages insensibles que fait la maladie chez ceux qui leur sont
chers. L'amour est si plein d'espoir et si aveugle ! Les joues
de Miriam étaient animées par la fièvre ; elle était faible et amaigrie, et une toux
légère se faisait entendre de temps à
autre. Elle passait de longues heures sans sommeil, et avait
fait placer son lit de façon qu'elle pût apercevoir
depuis les premières heures du jour l'endroit qui leur
semblait à toutes plus splendide que le plus brillant
parterre.
Pendant longtemps il avait existé dans la villa une des
entrées du cimetière qui avoisinait la route, et
qu'on appelait déjà le cimetière
d'Agnès, parce que la sainte martyre avait
été ensevelie près de la porte. Son corps
reposait dans un cubiculum, ou chambre, sous une tombe
voûtée. Au-dessus de l'entrée de cette
chambre se trouvait une ouverture, entourée en haut,
à l'extérieur, d'un petit parapet caché par
des buissons, au milieu des jardins, et par laquelle l'air et la
lumière arrivaient dans la salle souterraine. C'est vers
ce point que Miriam aimait à diriger ses regards ; son
état de faiblesse ne lui permettait pas de
vénérer autrement la tombe de celle qu'elle avait
environnée de tant de respect et d'amour.
Un jour, de très bonne heure, par une splendide et calme
matinée, car on n'était plus séparé
de Pâques que par quelques semaines, elle regardait de ce
côté, lorsqu'elle remarqua cinq ou six jeunes gens
allant pêcher dans l'Anio et qui se permirent de traverser
la villa, commettant ainsi un délit. Ils passèrent
à côté de cette ouverture, et l'un d'eux,
l'ayant remarquée, appela les autres.
«Voici une des cachettes souterraines des
chrétiens, dit-il.
- C'est l'entrée de leurs terriers.
- Descendons, ajouta l'un d'eux.
- Oui, et comment remonterons-nous ? » demanda un
second.
Miriam ne pouvait entendre ce dialogue ; mais elle observa ce
qu'ils firent ensuite. Un des jeunes gens, qui avait
regardé avec plus d'attention en abritant ses yeux,
invita ses compagnons à en faire autant, en leur
recommandant le silence du geste. Ils prirent aussitôt de
lourds cailloux parmi les rocailles d'une fontaine voisine, et
les lancèrent sur ce qu'ils apercevaient au bas de
l'ouverture. Ils partirent en poussant de longs éclats de
rire ; et Miriam s'imagina qu'ils avaient aperçu un
serpent ou quelque animal dangereux, et s'étaient
amusés à le détruire à coups de
pierres.
Lorsque tout le monde fut levé, elle raconta ce
qu'elle avait vu, afin qu'on allât enlever les
décombres. Fabiola descendit elle-même
dans le cimetière avec quelques domestiques ; car elle veillait sur la tombe d'Agnès avec un
soin jaloux. Quel ne fut pas son chagrin d'apercevoir
la pauvre émérentienne, qui était
venue prier auprès de la tombe de sa soeur de
lait, baignant dans son sang et privée de vie ! On découvrit que, la veille au soir, passant
près de la rivière au moment où
l'on y célébrait quelque orgie
païenne, elle avait été
invitée à y prendre part ; elle ne se
contenta pas de refuser, et reprocha à tous ceux
qui étaient présents leur conduite
méchante et cruelle envers les chrétiens.
On l'avait aussitôt assaillie de pierres et
grièvement blessée ; mais elle
échappa à leur fureur en se
réfugiant dans la villa. Se sentant affaiblie
par ses blessures, elle se traîna,
inaperçue, jusqu'à la tombe
d'Agnès, afin d'y prier. Elle y était
restée, incapable de se remuer, et c'est
là que ses ennemis de la veille l'avaient
découverte. Ces païens brutaux avaient
prévenu le ministère de l'église,
en lui conférant le baptême du sang. On
l'enterra près d'Agnès ; et cette modeste
et obscure enfant fut admise à l'honneur d'une
commémoration annuelle parmi les saints. |
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Fabiola et ses compagnes suivirent le cours ordinaire de la
préparation au baptême, qui fut néanmoins
abrégé à cause de la persécution.
Comme elles demeuraient à l'entrée d'un
cimetière muni de vastes églises, elles purent
ainsi parcourir les trois degrés du
catéchuménat. On les admit d'abord parmi les
auditeurs (audientes), qui assistaient à la
lecture des leçons ; puis au nombre des
agenouillés (genuflectentes), qui restaient
pendant une partie des prières liturgiques ; enfin parmi
les élus (electi) ou solliciteurs
(competentes), qui demandaient le baptême.
Une fois parvenues à cette
dernière classe, elles durent paraître
fréquemment dans l'église, surtout aux trois
mercredis qui suivent le premier, le quatrième et le
dernier dimanche de carême : on trouve encore dans le
missel romain une seconde collecte et une seconde leçon
qui rappellent cet usage. Celui qui étudierait les
cérémonies actuelles du baptême dans
l'église catholique, surtout des adultes, verrait
condensé dans cet office tout ce qui se faisait
anciennement à plusieurs reprises. Un jour on
renonçait à Satan, ce qui se renouvelait au moment
du baptême ; un autre jour on touchait les narines et les
oreilles des catéchumènes, ce qu'on appelait la
cérémonie de l'Ephpheta. On
répétait ensuite les exorcismes, les
génuflexions et les signes de croix sur le front et le
corps (3), les
insufflations sur le candidat et d'autres rites
mystérieux. Venait ensuite l'onction solennelle, qui ne
se bornait pas à la tête, mais s'étendait
à tout le corps. Le Credo était appris par
cœur avec le plus grand soin. Ce n'était qu'après
le baptême qu'on découvrait la doctrine de la
sainte Eucharistie.
Durant ces exercices obligatoires multipliés, le
carême s'écoulait rapidement et solennellement, et
la veille de Pàques arrivait.
Nous ne décrirons pas les cérémonies de
l'église dans l'administration des sacrements. La
liturgie ne reçut son grand développement
qu'après l'établissement de la paix ; toute
splendeur extérieure du culte était incompatible
avec la persécution qui désolait
l'église.
Il nous suffit d'avoir démontré que non seulement
les doctrines et les rites sacrés, mais encore les
cérémonies et les accessoires sont les mêmes
qu'aux trois premiers siècles. Si notre exemple
paraît digne d'être suivi, un autre pourra
décrire une époque plus brillante que celle-ci. Le
baptême de Fabiola et de ses serviteurs ne fut l'occasion
que d'une joie purement spirituelle. Les différents
titres de la ville étaient tous fermés, entre
autres celui de Saint-Pastor, où se trouvait le
baptistère papal.
Le grand jour étant arrivé, la petite troupe de
nos amis partit de très bonne heure, contourna la ville
le long des murailles, jusqu'à l'extrémité
opposée, s'engagea dans la via Portuensis, route qui
conduisait au port situé à l'embouchure du Tibre,
entra dans une vigne proche des jardins de César, et
descendit dans le cimetière de Pontianus,
célèbre par le tombeau des martyrs persans les
saints Abdon et Sennen.
La matinée fut consacrée à la
prière et à la préparation : le soir
commença l'office solennel qui devait se prolonger
pendant la nuit.
Le moment de l'administration du baptême fut une assez
triste cérémonie. Au fond des entrailles de la
terre on avait réuni les eaux d'une source dans une sorte
de puits ou de citerne, profonde de quatre à cinq pieds.
Les eaux contenues dans cette piscine souterraine,
taillée dans le tufo ou roc volcanique, étaient
limpides, mais froides et mornes, si l'on peut s'exprimer ainsi.
Une longue suite de marches conduisait à ce grossier
baptistère ; de chaque côté on avait
ménagé une petite saillie assez grande pour le
prêtre et pour le candidat, qu'on plongeait à trois
reprises dans ces eaux purifiantes.
Tout cela est resté intact jusqu'à nos jours ; seulement on remarque au-dessus de l'eau une peinture
représentant saint Jean baptisant Notre-Seigneur, qui a
été ajoutée un ou deux siècles plus
tard.
Immédiatement après le baptême on donnait
la confirmation : c'est alors que le néophyte, ce
nouveau-né de l'église, était admis pour la
première fois, après avoir été
soigneusement instruit, à la table sainte du Seigneur et
nourri du pain des anges.
Fabiola revint dans sa villa le jour de Pâques, et assez
tard ; Miriam ne l'accueillit que par un long et silencieux
embrassement. Elles étaient toutes deux si heureuses, si
amplement récompensées de ce qu'elles avaient fait
l'une pour l'autre depuis tant de mois, qu'elles ne pouvaient
trouver une parole pour exprimer leurs sentiments. Pendant toute
cette journée, le cœur de Fabiola fut rempli d'une noble
fierté en songeant qu'elle venait de s'élever
à la hauteur de son ancienne esclave, non pas en vertu,
en beauté de caractère, en grandeur d'âme,
en céleste sagesse ou en mérite devant Dieu : oh ! non ; elle se sentait bien inférieure à tous ces
points de vue. Mais elle dit à Miriam dans un transport
de joie qu'elle se croyait son égale comme enfant de
Dieu, comme héritière d'un royaume éternel,
comme membre vivant du corps du Christ, admise au partage de ses
miséricordes et aux mérites de sa
rédemption, et comme une créature qui vient de
renaître en lui.
Jamais elle n'avait porté un splendide vêtement
avec tant d'orgueil que la robe dont on l'avait revêtue en
sortant des fonts baptismaux, et qu'elle devait garder pendant
huit jours.
Mais notre Père miséricordieux sait
tempérer nos joies par nos chagrins au moment
précis où nous sommes le mieux
préparés à les recueillir. En embrassant
tendrement Miriam, comme nous venons de le dire, elle remarqua
pour la première fois la respiration courte et
pénible de cette soeur bien-aimée. Elle ne voulut
pas trop y songer alors ; mais elle fit prier Dionysius de venir
le lendemain. Ce soir-là elles se réunirent toutes
pour le festin du jour de Pâques. Fabiola était
heureuse de présider à cette petite fête,
assise à la même table à côté
de Miriam, en compagnie de ses esclaves converties et de celles
d'Agnès, qu'elle avait gardées auprès
d'elle. Elle ne se rappelait pas d'avoir fait un plus heureux
souper.
Le lendemain de très bonne heure, Miriam appela Fabiola
à ses côtés, et lui dit d'un ton caressant
qu'elle n'avait jamais employé avec elle :
«Chère soeur, que ferez-vous donc quand je vous
aurai quittée ? »
Fabiola fut accablée de chagrin : «Allez-vous donc
m'abandonner ? J'espérais que nous allions vivre ensemble
comme deux soeurs. Si vous désirez quitter Rome, ne
puis-je vous accompagner pour vous soigner et vous servir ? »
Miriam sourit, une larme brilla dans ses
yeux, et prenant la main de sa soeur, elle lui montra le ciel.
Fabiola comprit. «Oh ! non, non, chère soeur. Priez
Dieu, qui ne vous refuse rien, de ne pas encore me priver de
votre présence. C'est un voeu égoïste, je le
sais ; mais que puis-je faire sans vous ? Maintenant que je sais
combien sont puissants auprès du Christ ceux qui
règnent avec lui, je vais supplier Agnès (4) et Sébastien
d'intercéder en ma faveur et d'éloigner de moi
urne si grande calamité.
Tâchez de vous guérir. Je suis sûre qu'il
n'y a rien de grave ; le temps chaud et l'excellent climat de la
Campanie vous remettront bientôt. Nous nous
assiérons encore à côté de la source
pour nous y entretenir de meilleures choses que de
philosophie.»
Miriam secoua la tête avec gaieté : «Ne vous
flattez pas, soeur bien-aimée, répondit-elle ; Dieu m'a épargnée afin que je pusse voir cet
heureux jour. Mais sa main, qui m'a donné la vie, est
maintenant sur moi pour me donner la mort. Je la salue avec joie ; car je n'ignore pas que mes jours sont comptés.
- Oh ! que ce soit le plus tard possible ! s'écria
Fabiola en sanglotant.
- Ce ne sera pas avant que vous ayez quitté le
vêtement blanc, chère soeur, répondit
Miriam. Je sais que vous voudrez prendre le deuil pour moi, et
je ne veux pas vous priver pendant une seule heure du
privilège de porter la couleur mystique de
l'innocence.»
Dionysi us arriva et constata un grand changement chez la
malade, qu'il n'avait pas vue depuis quelque temps. Ses craintes
se réalisaient. La lame insidieuse du poignard avait
glissé autour de l'os et attaqué la plèvre
: la phtisie s'était rapidement déclarée.
Il confirma les tristes prophéties de Miriam.
Fabiola s'éloigna pour implorer la résignation au
tombeau d'Agnès ; elle pria longtemps, ardemment, avec
larmes, et revint.
«Ma soeur, dit-elle avec fermeté, que la
volonté de Dieu soit faite ; je suis prête à
vous abandonner à lui. Dites-moi maintenant, je vous en
prie, que dois-je faire après que vous m'aurez
été enlevée ? »
Miriam leva les yeux au ciel et répondit : «Placez
mon corps aux pieds d'Agnès, et demeurez ici pour veiller
sur nous ; priez pour elle et pour moi, jusqu'à ce qu'un
étranger arrive d'Orient, porteur de bonnes
nouvelles.»
Le dimanche suivant, le dimanche
des vêtements blancs, Dionysius, par une
permission spéciale, célébra les
sacrés mystères dans la chambre de Miriam
et lui administra la très sainte communion en
viatique. D'après saint Augustin et d'autres
Pères, ce privilège était souvent
accordé
(5). Ensuite il lui fit les onctions avec
l'huile, en les accompagnant de prières ; c'est
le dernier sacrement accordé par
l'église. |
L'extrême-onction aux premiers
siècles de l'église.
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(1) St Aug.
Tract. CXVIII, in Joan. |
|
(2) Tertullien,
qui vivait deux cents ans après
Jésus-Christ, est le plus ancien écrivain
ecclésiastique. (De Corona milit.,
III) |
|
(3) Dans le
baptême des adultes, on ajoutait à ces
cérémonies la récitation du
Pater. |
|
(4) Agnae
sepulcrum est Romulea in domo, Fortis puellae, martyris inclytae : Conspectu in ipso condita turrium, Servat salutem virgo Quiritum : Necnon et ipsos protegit advenas, Puro ac fideli pectore supplices. (Prudentius) «Le sépulcre d'Agnès orne la cité de Romulus : cette vierge intrépide, cette martyre incomparable repose à l'ombre de ses remparts, et veille sur ses habitants. Elle ne refuse pas non plus sa protection aux étrangers qui viennent lui adresser de pures et confiantes prières.» |
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(5) Saint Ambroise
célébra la messe dans la maison d'une dame,
au delà du Tibre. (Paulin, dans sa vie, tom. II,
Oper., édit. Bened.) Saint Augustin parle
d'un prêtre qui célébra la messe dans
une maison que l'on croyait infestée de mauvais
esprits. (De Civit. Dei, XXII, 28) |