Triclinium funèbre

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Triclinium funèbre


C'est l'exemple le plus complet qui soit parvenu jusqu'à nous de ces salles à manger où, à certaines époques, les Romains se réunissaient pour célébrer les silicernia ou novendialia, repas funèbres destinés à honorer les morts. La façade qui se présente sur la rue des Tombeaux n'est qu'un mur peu élevé, percé d'une porte qui n'a pas plus de 1m 23 de haut sur 1m 05 de large et surmonté d'un fronton d'une largeur démesurée. Au milieu de ce fronton est la copie de l'inscription aujourd'hui au musée :

CN. VIBRIO
Q. F. FAL.
SATVRNINO
CALLISTVS LIB.

«A Cneius Vibrius Saturninus, fils de Quintus de la tribu Falerine, Callixte affranchi».

L'intérieur est une enceinte découverte de forme irrégulière, de 6 mètres sur 5m 20 environ, le mur de fond n'étant point parallèle à celui de face ; elle est entourée de murailles que décoraient des peintures élégantes et gracieuses, malheureusement entièrement détruites, et qui représentaient des animaux et des plantes. Trois côtés sont occupés par autant de lits inclinés vers l'extérieur, et qui donnaient le nom à la salle ; le quatrième était réservé pour le service. Au centre était un bloc carré long destiné à servir de table. Les lits, aussi bien que la table, sont des massifs de maçonnerie revêtus de stuc que l'on recouvrait de matelas et de draperies. En avant de la table est un petit autel circulaire sur lequel sans doute se faisaient les libations aux mânes et aux dieux infernaux ; quelques auteurs croient qu'on y posait, pendant le repas, l'urne couronnée de fleurs qui contenait les cendres du défunt. Cet autel, qui était presque entièrement ruiné, a été restauré.

La présence d'une inscription sur ce monument, seul de son espèce dans la rue des Tombeaux, détruit le système des auteurs qui ont supposé que ce triclinium n'appartenait en propre à aucun des tombeaux voisins, mais qu'il devait servir, moyennant une rétribution, aux repas funèbres de toutes les familles qui avaient leurs sépultures dans cette nécropole.